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Conscience

         L’origine latine de ce mot signifie connaissance, mais également savoir avec. Sur le plan initiatique, elle est une révélation de l’Unité, son miroir qui la projette sur l’être comme sur l’univers. Sur le plan animal, elle est la perception du monde environnant ; et pour l’espèce humaine s’y rajoute celle de son existence.

         Le divin est à la fois conscience et impulsion. L’univers lui-même n’est que cela. Pour le bouddhisme, le Principe créateur ultime est la conscience. Fondamentalement, l’unité divine n’existe pas ; elle est. Dès qu’elle s’éveille, elle se dédouble. C’est « le Verbe est énoncé » ou encore le « Dieu dit » de la Bible. Le divin vient à la manifestation par le rapport entre lui et son œuvre.

         Il y a donc une sorte de zone de pensée qui enveloppe le monde et renferme des possibilités d’organisation toujours plus hautes. La genèse n’est que la descente de la conscience dans la matière et dans les individus pour ensuite remonter à sa source, élargie. C’est l’apparition et la diffusion de la lumière. Toute nouvelle union augmente la quantité d’être existant dans l’univers. Point de jonction entre le temporel et l’intemporel, la conscience peut apparaître en l’homme par éclair s’il s’oublie lui-même, et s’étendre en retour dans le monde, hors du temps et de l’espace. Elle est un flux d’énergie pure, une vibration lumineuse qui ne peut s’interrompre.

         Par rapport à tout cela, la conscience individuelle est comparable à une bulle qui nous coupe de l’univers et se referme de plus en plus solidement avec le temps si elle n’est pas travaillée. Chacun vit dans ses conditionnements, de naissance et d’éducation, et peine à s’en détacher.

         Elle est à la fois notre instrument et notre juge, car dans la solitude du désert, elle nous parle. Avoir mauvaise conscience signifie que l’on fait mal et qu’on le sait. Le sentiment intime du bien et du mal permet de discerner intuitivement le juste chemin sur la voie. Néanmoins, les pièges du mental sont nombreux, et la tendance cartésienne du cerveau risque de mener à des impasses. Pire même, l’éblouissement peut conduire à un dogme ou une croyance qui rassure.

         L’initié ouvre alors sa pensée et dépasse la seule perception par les sens. En effet, le symbole de la conscience est le cœur, qui se représente par un vase, c’est à dire un réceptacle intérieur, le lieu où se perçoit la volonté divine par l’intuition des causes. Il faut le garder avec grand soin, car c’est de lui que vient la vie. En effet, on doit différencier l’attention pure de la faculté de penser qui dépend du cerveau. L’initiation ne donne pas des états de compréhension, ce qui serait mental, logique, démontrable, mais des états de vision, en dehors de l’intellect.

         Le cœur correspond au soleil, à la lumière, au feu, notamment à celui de l’amour. Il est le centre qu’il faut éveiller pour le faire rayonner. L’éveil fait sortir du rêve, dans une clairvoyance de l’instant donc indépendamment de la notion de progrès. On parle de cœur-conscience, base de la relation directe qui peut s’établir avec l’univers et donc le Principe de vie, selon la nature de chacun, en dehors de tout conditionnement. Il échappe à l’emprise du binaire. Le Un s’approche par une pensée qui fonctionne en mode ternaire, c’est à dire selon les Grands Piliers qui sont Sagesse, Force et Harmonie, ou encore Concept, Action, Manifestation. La ternarité est la clef de l’éveil.

            L’évolution se fait naturellement si l’on suit assidûment l’enseignement initiatique. Il s’agit d’un état d’être à réaliser au sein d’une communauté qui guide sur la voie. Par la pratique des rituels et des symboles, par la parole, la formulation qui précède toujours la conscience, le champ d’action s’élargit. L’inné n’est pas suffisant pour neutraliser l’ego ; la voie permet d’atteindre la plénitude en passant du plan individuel à la dimension globale de la réalité qui relie le limité à l’infini. Ainsi peut s’approcher la Connaissance.

            Comment relier ces deux niveaux, l’individuel et l’universel ? Il y a un voile entre les deux. Pour le déchirer, il suffit de supprimer un instant sa pensée pour puiser à la source de vie et se confondre avec le tout. La naissance du divin a toujours été l’apparition en l’homme de la conscience. Chaque être n’est qu’un élément de la présence divine, un moment particulier. Il ne faut pas se voir comme séparé du monde mais comme un lieu où l’univers s’éveille. Il y a une concentration progressive, par l’initiation, de la pensée en une représentation toujours plus élevée de l’unité. La pensée s’organise et se condense. Le frère se met entièrement au service de la communauté, élargissant ainsi la perception d’ensemble, qui, à son tour, enrichit l’Homme universel. Et cet enrichissement permanent par chaque création se transmet, passe de main en main et illumine toujours plus l’univers, hors du temps.

         La seule supériorité de l’initié ne réside que dans la conception qu’il a de l’unité de tout ce qui vit. La Sagesse est l’art de s’identifier avec cette idée, à la sentir partout. Telle est l’aspiration à rejoindre l’infini pour l’affronter et plonger en lui.


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