C’est le haut. Tout commence quand l’homme tourne son regard vers le Ciel, très haut en avant. Il nous enveloppe, nous protège et nous élève. Son symbole est le cercle ou la sphère, en fait de rayon infini de telle sorte qu’il nous englobe comme le disque du zodiaque. La courbure a donné le terme de voûte céleste. Il est le domaine de l’invisible qui englobe le visible, l’au-delà des apparences. En entrant dans un temple dont le plafond est toujours étoilé, on entre dans le Ciel principiel et non physique. La vision qui est proposée au grade d’Apprenti est de voir la loge comme un cosmos. Le temple est orienté en fonction du Ciel. Au-dessus, inaccessible, se trouve l’incréé.
La perpendiculaire est ce qui unit l’initié à la terre et au Ciel. Ils sont indissociables et ne doivent pas être perçus contradictoirement. Les Chinois parlent d’ailleurs du ciel-terre. La pire des choses est donc de vouloir les séparer. Le grade de Compagnon propose notamment de résoudre la quadrature du cercle, impossible rationnellement mais essentielle sur le plan opératif pour unir les deux d’une manière indissoluble. Dans le temple ce sont les deux colonnes qui les unissent tout en les séparant ; en fait elles sont quatre si l’on considère les quatre angles du temple, ou deux colonnades depuis la porte d’Occident jusqu’aux marches de l’Orient.
Leur lien est l’Air, le souffle divin. L’initié peut vivre entre les deux, avec le Ciel pour linceul et le sol pour cercueil. Le premier est élévation et diffusion alors que le second est condensation. Le Ciel est entièrement tourné vers la terre et y répand ses souffles (les quatre vents disaient les Egyptiens) ; celle-ci les accueille pour donner forme à ce qui vit selon l’impulsion céleste.
La porte du tableau de Loge n’est pas celle du temple mais celle du Ciel. L’initié doit ouvrir les portes du Ciel, c’est à dire celles de la spiritualité.
L’Astrologie, science initiatique de l’Apprenti, est l’art du Ciel, la science du haut pour percevoir que tout est lié dans l’univers et que chaque chose doit y être à sa place ; alors le Ciel peut maintenir l’unité de la vie, l’impulsion première, et ordonner le déroulement vital que certains appellent déterminisme mais que l’initié peut dépasser.
La vie vient d’en haut (cf. le concept étoiles). Dans le temple, la source du mouvement s’y trouve grâce au fil à plomb qui descend de l’étoile Polaire vers le centre du Tableau de Loge entre les trois Piliers. Ainsi s’exprime l’axe fixe permettant toute évolution, donc toute vie.
La voûte céleste est minérale, tantôt faite de métal, tantôt de pierre, tout dépend du symbolisme sur lequel on veut insister. L’aspect métallique précise l’origine stellaire des métaux (les Sumériens appelaient l’étain le métal du ciel) que l’on recherche dans la terre pour les transmuter.
L’autre aspect correspond à la voûte des cathédrales. Le Grand Architecte, pour déclencher la création, jette à partir de cette voûte (saint Bernard parle du mur du ciel) un élément qui tombe sur terre, émerge de l’océan primordial pour donner la butte primordiale où apparaît la vie et qui forme la Pierre Fondamentale, lieu d’apparition de la vie manifestée et symbolisée dans le temple par l’autel portant les Trois Grandes Lumières et se dédoublant en Pierre Brute et Pierre Cubique.
Le Ciel est étoilé si la lumière des apparences disparaît pour laisser les ténèbres révéler les lumières de l’origine. Ces étoiles sont les Initiés Passés à l’Orient Eternel qui nous éclairent et nous guident. Elles forment un tissu de lumière qui contient la fraternité cosmique.
La couleur du Ciel est le bleu (les Egyptiens appelaient le lin, qui fleurit bleu, la couleur du ciel). C’est pourquoi l’espace de manifestation du temple est de cette teinte.