Les fenêtres sont une communication entre deux mondes. Celles de la loge reçoivent la lumière qui vient d’en haut et éclairent ce qui est en bas, le Temple couvert. C’est pourquoi, symboliquement, elles ne figurent que sur le Tableau de Loge. Il n’est pas concevable de les figurer dans le temple qui n’a pas de lumière à recevoir de l’extérieur, du monde visible.
Au nombre de trois, elles sont des polarisations différentes de la lumière unique. Elles sont disposées à l’Orient, au Midi et à l’Occident et sont grillagées, s’opposant ainsi au passage de la matière pour ne laisser passer que l’Esprit, vers l’intérieur comme vers l’extérieur. Ces grilles symbolisent les formulations reçues des Initiés passés à l’Orient Eternel.
La fenêtre d’Orient est celle d’où naît la Lumière, car proche du Vénérable Maître qui manifeste par l’épée flamboyante la lumière incréée. Le Vénérable Maître transmet au travers de cette ouverture « La véritable Lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde » (Prologue de JEAN). C’est la fenêtre d’EVEIL qui permet de « faire naître ce qui et ce qui n’est pas encore ».
La Lumière incréée devient à la fenêtre du Midi la Lumière manifestée, à son apogée. La pleine clarté vient illuminer les Apprentis qui lui font face. C’est la fenêtre de l’ILLUMINATION, qui permet de nommer les êtres et les choses.
La fenêtre d’Occident révèle la lumière de l’accomplissement. A la douzième heure « La Sagesse issue de l’origine retourne à sa source et la lumière apparente s’estompe » (Rituel de fermeture au grade de Maître - R.I.T.E.), ou bien « L’œuvre est accomplie » (Rituel de fermeture au 1er degré du R.I.T.E.). En symbolisme égyptien, le règne de NOUT (la nuit) commence jusqu’à l’enfantement d’un nouveau jour. Le soir (« le serein ») éclaire cette fenêtre. C’est la fenêtre de la SERENITE.
L’œuvrant ayant accompli sa tâche peut alors rejoindre le Principe de Création.