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Sept

             Ce Nombre est celui de la Femme réalisée, comme Neuf est celui de l’Homme achevé.

            La perception féminine de ce Nombre est celle d’un ensemble non hiérarchisé, où aucun des éléments ne prédomine. La déesse égyptienne Sefekht porte une étoile à sept branches. Elle règne sur l’écriture et tout ce qui s’inscrit dans la nature. Elle est responsable de la fixation du concept dans la matière. Sept est donc lié à l’origine mystérieuse de la vie, ce qui est bien la fonction de la femme. Là est le Mystère par nature, l’aspect le plus secret de la vie. Il est d’ailleurs dit qu’il faut apprendre à lire le Livre de la Vie en brisant les sept sceaux. Et pour Hippocrate, « Sept, par ses vertus cachées, maintient dans l’être toutes choses; il dispense la vie et la mort, il influence jusqu’aux êtres célestes ». D’où l’expression populaire qui dit que la plaie la plus profonde guérit en sept jours. Il y a également 7 orifices dans le visage pour les perceptions sensorielles, qui sont les portes de la vie. Saint Thomas d’Aquin a ainsi pu dire avec justesse que ce Nombre est celui de la révélation.

            Selon Saint Bernard, « La Sagesse qui était de Dieu et qui était Dieu, venue à nous du sein du Père, s’est construit une demeure, dans laquelle il a taillé sept colonnes, et cette demeure est sa mère... ». Ces sept colonnes de la Sagesse, ses sept filles, sont les Arts Libéraux, comme il y avait d’ailleurs sept sages dans l’antiquité. Ces arts forment l’ensemble des sciences sacrées. Ils sont tous complémentaires et liés entre eux comme sept ruisseaux confluant pour former le même fleuve. Ils sont toutes les manifestations de la Sagesse, chacun étant à la fois une partie et la totalité de la Sagesse. Ces sciences sont :

            - Le Verbe (la Grammaire qui est l’art du Verbe)

            - La Tradition (la Rhétorique qui permet de formuler les concepts)

            - L’Intelligence du cœur (la Dialectique qui concilie les contraires)

            - L’Harmonie (la Musique qui exprime l’Harmonie divine)

            - Le Nombre (l’Arithmétique qui agence les Nombres)

            - La Géométrie (ou mesure de la terre de la création)

            - L’Astrologie (fonctionnement de l’univers; l’astronomie ne s’en distingue pas au Moyen-Age)

            Notons qu’au Moyen-Age, « art » est féminin. Tous ces éléments confirment clairement la nature féminine du Nombre Sept. On comprend maintenant pourquoi dans l’Egypte, il y avait 7 Hathor qui présidaient au destin de l’enfant nouveau-né, ce qui a été repris plus tard avec les fées se penchant sur le berceau des princes et princesses.

            De tout temps, il a été attribué au Sept une valeur merveilleuse, magique. Rappelons que la Femme est magicienne par nature; cette science n’apparaît donc pas dans les Arts Libéraux qui forment la base de l’initiation féminine. Isis était la grande magicienne qui a été capable d’extorquer à Rê, la lumière divine, le secret de ses noms. Cette magie se retrouve avec les 7 nains, les 7 frères du Petit Poucet, les bottes de 7 lieues, 7 d’un coup, et même les 7 merveilles du monde...

            Traditionnellement, on dit que Sept est un Nombre virginal (pythagoriciens). Et selon Philon d’Alexandrie, « le Sept n’est ni producteur, ni produit », c’est à dire qu’il est toujours vierge et il n’a ni père ni mère. Cela fait immédiatement penser à la Vierge, à Isis, à la Veuve. Et de fait, parmi les douze premiers Nombres qui sont primordiaux, il est premier et est le seul qui ne soit ni un multiple ni un diviseur d’un autre Nombre de la série. Par ailleurs, le polygone à sept côtés ou heptagone est, comme l’ennéagone (9 côtés), inconstructible avec la règle et le compas, même s’il existe une construction simple approchée (0,2% près).

            La perception masculine de ce Nombre est un peu différente et relève des trois piliers.

            Selon la Sagesse, c’est le 6+1. Il s’agit là d’une totalité cyclique évolutive et de son renouvellement, comme dans les jours de la semaine. L’Œuvre continue par succession de phases de formation et de réalisation, sans cesse. Le septième terme est aussi le premier, le Principe, le retour à l’unité. Ce terme est la voie par laquelle l’être, ayant parcouru le cycle de la manifestation, revient au non-manifesté. Tels sont les chakras (6 plus sahasrâra-padma, le retour au centre, le Principe), les jours de la création avec le dimanche, les couleurs de l’arc-en-ciel (l’indigo étant un bleu, il y a 6 couleurs plus le blanc qui est l’ensemble des couleurs). Sept assure ainsi le passage du non-être à l’être, et réciproquement.

            Selon la Force, c’est le 5+2, l’union de la dualité créatrice et de la descente de l’Esprit dans la matière. Telle est par exemple la gamme chromatique (5 tons et deux demi-tons), capable d’engendrer l’harmonie secrète des sphères, la musique la plus sublime comme les dissonances les plus profanes.

            Selon l’Harmonie, c’est le 4+3. Selon le schéma suivant, le 7 est au 3 ce que le 3 est au Un. Sept est donc le double développement du Un. On a là la capacité d’engendrer jusqu’à la réalisation, par et dans le secret. C’est la conception dans son aspect secret, l’incarnation de l'acte divin.

             (4 + 3) est formés du Trois, l’Unité divine manifestée, et du Quatre de la stabilité de la nature naturante. C’est l’union du monde en esprit et du monde terrestre. Telles sont entre autres les vertus (trois théologales et quatre cardinales), les étoiles de la Grande Ourse (d’où le nom de septentrion) qui nous orientent vers la lumière dans notre voyage dans l’invisible.


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