Nombre de l’accomplissement dans la manifestation, ce nombre pair introduit une notion de stabilité, état de permanence, de réalisation achevée en attente d’évolution.
Huit est la multiplication de quatre par deux, ou la somme de quatre plus quatre. Or quatre symbolise la terre, la fixation, l’état stable réalisé, mais en potentialité, impliquant une nécessaire évolution. Quatre, est lui même le résultat de deux plus deux ou de deux multiplié par deux. Huit contient donc la dualité, issue de l’unité primordiale, l’accomplissement des fonctions divines se faisant par division successive : « Je suis Un qui devient Deux, Deux qui devient Quatre, Quatre qui devient Huit, mais je suis toujours Un dans ces transformations »
Ainsi le Un se déroule dans la manifestation. La genèse est accomplie par Huit aspects qui créent le monde. Ce dédoublement correspond au croisement des polarités et à la résolution des contraires que l’on voit représentés sur les gisants dans les églises, dont les bras se replient l’un sur l’autre, à l’instar des pharaons égyptiens.
Ce nombre est donc la naissance à l’universel, et il est le principe de toute construction manifestée. Rappel du carré long de la genèse, il est représenté par deux carrés imbriqués. Cet octogone unit le carré de la terre au cercle du ciel ; on retrouve ce symbolisme dans de nombreuses cathédrales, à la croisée du transept, où le carré se transforme en coupole par un octogone. Le huit assure donc un rôle de médiateur entre les mondes donnant son équilibre à la manifestation, à l’image de l’homme accompli, liant les mondes. Les fonds baptismaux des églises, où naît symboliquement l’Homme divin, sont ainsi construits sur l’octogone.
La nature du Huit est donc le monde réalisé au niveau tangible. C’est « l’idée », implicite au Principe qui a pris « forme ». Cette forme porte en elle toutes les règles de l’Harmonie cosmique. Le Huit représente la perfection divine (huit est le nombre du Christ) au niveau du manifesté.
Cette perfection du microcosme qu’est l’Homme, va atteindre sa plénitude lorsque le concept vécu de l’Unité qui s’y ajoutera, permettra la connaissance du Nombre Neuf, perfection totale, sur tous les plans, autorisant le confondement dans la Cause.