Ce Nombre succède à l’Ennéade (Neuf) ; il en est le couronnement. Cela est évoqué par la tétractys pythagoricienne, où Dix est la somme des quatre premiers nombres : 1+2+3+4, évocation de l’unité, de la dualité, de la ternarité et de la manifestation (cf. schéma). On prend ici conscience de l’importance de ce Nombre. Partant du Principe, il se développe jusqu’au quaternaire, symbole de la Terre en tant qu’élément constitutif primordial avec l’Air, l’Eau et le Feu.
Chaque Nombre est un développement particulier du UN. Ainsi, si Un est la Cause primordiale, Dix permet l’effet total et l’accès à toute connaissance. Un est abstrait et ne peut devenir concret que par Dix.
On peut passer du Un au Dix en formant un delta, qui n’est pas sans rappeler celui qui est à l’orient du temple, et qui nous ramène à l’unité.
Ce déploiement, exprimé par l’observation de la tétractys, évoque le chemin parcouru par les fonctions de création dans le strict respect de la Règle, expression de la loi d’harmonie universelle.
La manifestation se caractérise par la perfection et l’équilibre dynamique. Au niveau de la Loge, le Dix est le Nombre de la Chambre du Milieu qui retrouve l’unité. Il est le Neuf plus Un, exprimé par les neuf offices auxquels s’ajoute le principe fonctionnel animateur de toute vie qu’est le Vénérable Maître. Ce dernier, lien causal entre le ciel et la terre, image du Principe de création, révèle l’Amour sans lequel la vie n’existerait pas. Les officiers sont les neuf aspects de l’Absolu, les modalités d’être qu’il est possible de réaliser. Avec le Vénérable Maître, ils permettent à la pureté de la Règle et à la loi d’harmonie de s’accomplir.
Pour aller du Un originel à l’unité créatrice reconstituée, il a fallu la dynamique, le mouvement qui est bien la seule chose qui soit immuable dans l’univers créé. Dix manifeste ce mouvement dont il est également le résultat.
Mais il reste à achever la manifestation par les deux Nombres suivants.