Ce Nombre achève la suite des Nombres primordiaux issus du Un. Il est ainsi de nature dynamique. Il est le produit de trois et quatre, c’est à dire les quatre éléments fondamentaux de la création (Terre, air, eau et feu) polarisés par les trois aspects du Principe (Sagesse, Force et Harmonie).
Il est ainsi proche du Sept (4+3) dont il fait rayonner le mystère. En effet, Sept est indivisible alors que Douze est relié à tous les Nombres qui le précèdent : il est divisible par Un, Deux, Trois, Quatre et Six, et est en rapport simple avec Huit (3/2), Neuf (4/3), Dix (6/5). Font exception Cinq et Sept dont la somme le forme, et Onze, la puissance créatrice qui permet l’accomplissement du tout (11+1). Chaque Nombre étant un aspect particulier de la Création, Douze procède donc de toutes les lois fondamentales de l’univers et exprime leurs combinaisons. Il est le fonctionnement du cosmos. Il est l’univers, unifié mais ordonné et différencié.
Ce Nombre est donc porteur de la perfection de la création réalisée, comme le propose le zodiaque. Il exprime l’universalité du zodiaque ; il est l’expression de la totalité et de la plénitude.
Parmi les nombreuses combinaisons qui le constituent, on peut retenir 3 + 9 qui en fait le correspondant dans la manifestation du Trois abstrait, Nombre de l’unité créatrice. En effet, Neuf rassemble tous les principes créateurs qui font la manifestation.
Ces aspects se retrouvent dans de nombreuses traditions ou coutumes : les apôtres, les chevaliers de la table ronde, les signes du zodiaque, les heures du jour et de la nuit, les mois de l’année, la corde à 13 nœuds et douze intervalles avec laquelle on établit l’angle droit ayant pour côté trois et quatre,...
Les nombreuses rosaces à douze pétales de nos églises et cathédrales, situées à la porte d’Occident, confirment que la perfection ne s’atteint que par la mort et la renaissance à des états nouveaux et supérieurs, afin que se poursuive la vie en Esprit.
Reconstituer l’homme zodiacal pour une communauté initiatique, c’est vivre l’Etre universel dont le corps subsistera après la fin du cycle de manifestation. Cet être est le seul capable de parcourir les cycles de l’éternité. En effet, ceux-ci sont basés sur le Douze, hormis les jours de la semaine qui manifestent le cycle de la création (Sept). Parcourir rituellement ces cycles est le moyen de reconstituer l’Etre Universel et de participer de son éternité. Ainsi peut-on œuvrer sur la planche à tracer, dont on a retrouvé le centre.
Voilà donc bien le Nombre de l’Univers, l’unité réalisée dans le cosmos.
Cet Etre cosmique possède douze orients, représentés par les portes de la Jérusalem Céleste ou par les étoiles du Dodécaèdre étoilé. Il est l’expression de la communauté initiatique, de l’Homme, porteur de toutes les fonctions créatrices de l’univers et ainsi placé au centre de la création.