Après avoir découvert le cosmos chargé de toutes les étoiles, le nouveau Compagnon passe des étoiles à l’Etoile.
Unique, elle flamboie devant lui. Elle est celle des Rois Mages, les guidant vers le Verbe incarné. Le Compagnon, sur le plan symbolique, est un magicien et un futur roi. Comme eux, il suit le chemin de l’Etoile, afin de découvrir la lumière du Prologue de Jean. Là est son unique référence, son repère permanent.
Cette Etoile n’est pas fixe dans le ciel. Pour mener le Compagnon, elle se déplace suivant l’avancement sur le chemin; la marche rituelle n’est pas rectiligne. Elle se lève à l’Orient (Matthieu 2,2) et finit à l’Occident (à la Maîtrise). Par conséquent, dans le Temple, son emplacement varie selon le moment rituel.
A cinq branches, elle révèle ce Nombre. Elle est inscrite en l’Homme, dans son corps comme dans la main gauche ouverte faisant le signe de Compagnon.
Son tracé est la clef du grade et part du carré long argenté. L’Etoile engendre la spirale par la progression gnomonique de l’Unité primordiale. Elle est une liaison entre le carré de la genèse et la Pierre Cubique.
Elle est donc un des éléments essentiels des Petits Mystères, en relation étroite avec cette Pierre, révélant au Compagnon l’Art du Trait, et le secret de la manifestation, ainsi que la loi d’harmonie qui la sous-tend.
L’Etoile contient en son sein le Gamma qui la fait flamboyer, origine de la lettre « G », et indiquant la double voie, brève et longue, correspondant aux voies « sèche » et « humide » des alchimistes.
Le Compagnon doit prendre le chemin de l’Etoile, mais celle-ci restera inaccessible car le voyage est infini. Il ne peut qu’espérer basculer dans la lumière, dans la Maîtrise. L’Etoile est une porte de lumière, la porte de la mort et de la résurrection, à atteindre de notre vivant. Après, il est trop tard.