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Secret

         La Franc-Maçonnerie est une société secrète et une aura de mystère l’entoure. L’ésotérisme n’est pas accessible à celui qui n’en est pas digne. D’où la nécessité de garder discret les enseignements. De discret à secret, il n’y a qu’un pas trop vite franchi. La discrétion n’est qu’une protection du profane imprudent qui voudrait s’aventurer sans préparation. 

NATURE

            Il est de la nature du Principe de création et est donc immuable. Dans le Temple, la lumière la plus secrète est celle du Nord, là d’où vient la tradition. Cependant la porte d’Occident est celle du secret car elle ouvre à la fois sur la nature manifestée, le monde extérieur et sur l’Orient Eternel. Les secrets du divin sont inscrits dans la nature. Ils sont un feu magique qui fait tenir les choses ensemble et qui donnent accès au sens de la vie.

            Le secret est le centre, le tréfonds du monde. Il se trouve au cœur de tout symbole. Il anime l’Oeuvre et la vie est un de ses noms. C’est donc la science fondamentale. On peut parler du cœur secret de l’univers où le Mystère s’accomplit. Sa fonction est d’initier au Mystère, de percevoir celui-ci à travers le mythe.

            Le mot vient du participe passé du mot latin « secernere » = séparer, mettre à part. Il est par nature, c’est à dire qu’il est indépendant de l’homme. Celui-ci, par ses capacités de conscience, dès sa naissance, est à part et ne vit pas naturellement avec le secret. Toute l’initiation est là pour le remettre dedans. Il unit les frères et est donc une clef de l’initiation.

SON FONCTIONNEMENT

            Le secret est triplement gardé dans le Temple, par le Passé-Maître, le Couvreur et le Secrétaire.

            Le Passé-Maître, placé au fond de l’Orient, préserve le secret entre l’incréé et le créé. Le secret est ce qui est caché. Il l’a été volontairement dans les rituels par ceux qui ont formulé l’initiation et il faut le chercher inlassablement. « Rien ne se trouve si voilé qui ne doive être dévoilé, rien de caché qui ne doive être connu » (Luc 12,2).

            Il est symbolisé par le livre fermé. Il est le livre de la vie qu’il faut apprendre à lire. Le secret ne peut résider dans un texte, dans un livre ouvert et révélé, dans une explication qui décompose, analyse. Il faut entrer dans le livre fermé et en avoir une perception directe, non mentale, grâce à la seule intelligence du cœur, au sixième sens qui est celui du secret. Ce livre, en forme de Carré Long, est une matrice de création, qui permet l’écriture sacrée et donc la formulation.

            Le Couvreur préserve le secret entre l’intérieur et l’extérieur du Temple. Le secret est en effet lié au fait d’entrer. Il est en liaison avec le symbole de la porte. Les portes existent pour être nommées et franchies. Mais il faut des clés. Les outils sont derrière la porte et il faut aller les chercher. Seul l’Esprit, libéré, peut réellement passer. Le secret des noms en général, et des portes en particulier, est détenu par la Veuve. Elle l’a reçu en prêtant l’oreille à la lumière.

            Le Secrétaire préserve le secret dans le Temple et est donc le Maître du Secret. A l’Orient, il le fait rayonner dans la mesure où la Règle de l’Orateur est appliquée. Il y a un croisement nécessaire entre les deux fonctions, car le secret du jeu de la vie est sa Règle. Le Secrétaire, par sa planche tracée fait revivre le secret de chaque tenue précédente. La transmission se fait toujours par le cœur, pas par le cerveau. Le rôle des Maîtres est de mettre en court-circuit le mental des jeunes initiés. Dans toutes les traditions, la perplexité est une clef de l’enseignement (parabole, koan...).

SON USAGE

            Incommunicable, il se partage dans la communion fraternelle. On ne peut concevoir les choses que dans le secret qui est une fonction de transmission, d’où la fonction de Secrétaire.

            Dans la démarche initiatique, il n’y a rien à cacher, rien d’occulte. Il n’y a rien qui ne soit pas du grade. Dans une communauté initiatique, chacun doit s’exprimer totalement, pleinement selon son grade. Un Maître s’exprime comme un Maître, donc au troisième degré. L’Apprenti et le Compagnon perçoivent selon l’éveil de leur conscience et les outils dont ils disposent. Il en est de même vis à vis du monde profane. Perçoive qui peut. Le secret ne se transmet pas de bouche à oreille, mais s’approche par une lente transformation intérieure comme aboutissement d’une ascèse continue dans le respect de la Règle. L’enseignement est progressif et on ne peut pénétrer dans les Grands Mystères sans avoir assimilé dans sa chair et son esprit les Petits Mystères.

            Se pose alors le problème de la trahison du secret. Encore une fois, il est par nature, et ne craint donc rien. Il est impossible à détruire ou même à amoindrir. Il est en fait incommunicable et reste inviolé quelles que soient les révélations. Tout peut être dit ou écrit, rien ne remplacera la présence qui fait vivre le Mystère. Personne ne peut dévoiler les ultimes secrets du temple, car ils concernent la communion avec le divin. Le secret est simplement trahi si on ne le fait pas vivre.


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