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Vérité

         Tout ce qui est en relève mais pas ce qui devient. Elle est donc de la nature de l’incréé. La vie est vraie mais pas l’existence. Le monde manifesté est un voile sur la vérité ; mais heureusement, il y a les mystères qui sont des ponts vers la source éternelle.

            Il n’y a pas d’enseignement absolu et parfait qui y mène. Elle est en soi, avec la parcelle de lumière, pas dans les idées ou les livres. Elle se vit mais n’entre pas dans une instruction. Cela signifie que dès que l’on tente de la révéler, de lui donner forme, celle-ci se détruit. Les dogmes sont trompeurs. Le Tao dit bien : « La voie qui peut s’énoncer n’est pas la voie pour toujours ; le nom qui peut la nommer n’est pas le nom pour toujours ».

            Elle est infinie, unique, secrète, incompréhensible car surpassant toute intelligence. Elle ne peut donc, au mieux, que s’esquisser dans une forme approchée. Ce que notre intelligence peut saisir est toujours limité ; ce que l’on connaît est particulier, donc non universel. La vérité ne peut se détenir.

            En effet, son symbole est le Feu. Qui peut le détenir ou même le décrire ? Selon saint Bernard, elle est un lis précieux, d’une blancheur rayonnante, d’une odeur exquise ; elle est la pureté de la lumière éternelle, l’image resplendissante de l’essence divine ; elle est ce lis dont le parfum suscite la foi et dont le rayonnement éclaire l’intelligence. En effet, la certitude du cœur résulte du fait d’être entièrement consumé par le Feu et non de le détenir ; cela éteint l’altérité et réalise l’identité divine. C’est très difficile à accepter par l’ego car elle est exige le don total de soi, l’acceptation d’entrer dans le Feu, ce qui correspond au passage à la Maîtrise.

            La vérité se cache donc dans les ténèbres, pas dans la lumière apparente. Ce qui est démontrable correspond à la réalité matérielle, pas à la vérité éternelle. Peut-elle alors avoir une forme ? La seule qui lui aille est celle de la Règle que les Egyptiens représentaient par MAAT, exprimant par-là la vérité, l’authenticité, la justice, la justesse, la droiture, l’ordre universel, le sacrifice. Pour les Grecs, la vérité signifiait privé d’oubli, donc la remémoration de notre nature originelle incréée ce qui renvoie aux même notions.

            Quel rapport peut-elle donc avoir avec l’homme ? Le moi en coupe en tirant un rideau opaque qui plonge l’être dans l’obscurité, là où on ne peut plus rien reconnaître. L’initiation permet d’échapper à cette emprise et de chercher la vérité et la lumière. Les traditions se sont forgées par une multitude de petites vérités partielles et d’expériences humaines vécues dans le cœur. Cette expérimentation leur permet de cheminer sûrement à partir de faits ni démontrables ni même vraisemblables mais sur lesquels des hommes éveillés ont profondément médité. Souvent d’ailleurs, ils s’expriment en disant ce que les choses ne sont pas, plutôt qu’en affirmant. Ils pratiquent l’humilité en préférant à toutes choses l’harmonie et la vérité, sans souci du passé ou de l’avenir, édifiant l’œuvre sans plus se préoccuper de ce qu’ils ont déjà bâti et qui est une formulation de la vérité déjà dépassée. Sans jamais rien détenir de définitif, ils ont simplement une certitude qui n’est pas une croyance et qui résulte de la connaissance du cœur. La vérité est aussi éloignée de la croyance que l’être est au devenir.

            En fait, son approche est réservée à ceux qui en sont dignes et reste cachée aux autres, non par élitisme mais parce qu’il faut la chercher par le désir, persévérer par les actes et trouver par la foi. Nul ne peut la détenir mais l’initiation permet de vivre en esprit et en vérité les mystères et la Règle afin de participer à l’œuvre de création.


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