Dans le monde quotidien, le vice est une disposition naturelle à faire le mal ; c’est un défaut, une tare. Il existe en référence à une morale, tout comme la vertu, à laquelle il est souvent opposé. Il est considéré comme ce qui n’est pas conforme à cette morale. Il est donc absent du règne animal, et peut être considéré comme propre à l’homme. Il relève de la conscience et trouve son origine, comme tous les autres défauts ou qualités, dans la signature zodiacale de l’être.
Sur le plan initiatique, le vice n’a pas de référence morale. Il n’y a que des vices de construction, de l’être ou de l’édifice. Ils représentent ce qui n’est pas conforme à ce qui était établi, remettant ainsi en cause l’harmonie de l’ensemble.
L’homme qui s’édifie ne doit pas commettre d’erreurs dans le plan comme dans le choix des matériaux. S’il se trompe à ce stade-là, il construira une monstruosité qui s’écroulera d’elle-même ou le privera de liberté. Le vice initiatique consiste à ne pas vouloir connaître le divin après qu’il a été révélé, à vivre volontairement en dysharmonie.
Pour ce qui est des défauts inhérents à la nature humaine, l’essentiel est de ne pas les nourrir, de les empêcher de se fortifier pour qu’ils ne nous envahissent pas comme des mauvaises herbes. La communauté initiatique est là pour permettre à chacun de dépasser ses insuffisances, ses particularismes, ses limites, en proposant la conscience de l’universel et de l’intemporel.