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Ach

         Il est d’usage de dénommer « œuvre » le travail d’une communauté initiatique qui, par principe, prolonge celle du Grand Architecte de l’Univers. Si, sur le plan profane, on peut considérer qu’un travail peut être achevé, sur le plan ésotérique l’œuvre ne peut jamais être achevée. Et les rituels ne se privent pas de le rappeler : « La tâche n’est jamais achevée même lorsque le livre de la vie semble se fermer devant nos yeux » ; « Poursuivre au-dehors l’œuvre commencée dans le temple » ; « Accomplir l’œuvre d’un commencement jusqu’à un terme » (Extraits de différents rituels du R.I.T.E.). Ici, « terme » n’est pas une fin mais une halte, un repos avant une nouvelle avancée, un nouveau cycle.

         Achevé signifie littéralement amené à la tête, au sommet, au point le plus élevé, au couronnement. En hiéroglyphe, ce mot a le sens de parfait et forme le nom d’Atoum, le Principe de création. Autrement dit, cela ne relève que du domaine principiel et non de la nature humaine. Comme disent les alchimistes, « le soleil et son ombre achèvent l’œuvre ».

         Symboliquement, mettre le chef, revient à placer la Pierre d’Angle, la dernière, celle du sommet. Mais il est dit qu’elle n’est pas reconnue des ouvriers (donc des hommes) qui la rejettent et ne peuvent donc la poser. On ne peut mettre la pierre qui a guidé toute la construction, comme l’indique clairement le pyramidion qui parfait la pyramide car il contient toute l’œuvre mais n’est jamais installé. La Pierre d’Angle ne peut être placée que par le haut, comme une pierre venant du ciel et donc amenée par le Grand Architecte. L’homme accomplit une œuvre que seul le Grand Architecte peut parachever. Il n’y a que la finitude qui soit accessible à l’homme.

         Neuf est le Nombre de l’achèvement idéel, de la complétude des fonctions créatrices, de la même manière que le nourrisson naît après neuf mois de gestation, quand il est parfaitement terminé. Ce Nombre est celui de l’achèvement du divin dans la manifestation, dans sa plénitude de création. Cette Œuvre-là est parfaite. L’homme y trouve à redire car ce concept n’est pas de sa nature.

         Ainsi que l’on peut aisément le constater, le monde est en perpétuel devenir. Le mouvement qui est à la base de la création et qui génère la vie en permanence, est implicite à la manifestation du Principe. La genèse, telle que l’homme peut la percevoir, est permanente, continue et donc jamais terminée.

         La règle, qui régit la vie de l’initié et qui est issue de la Règle principielle, absolue, est elle­-même mouvement. La vivre au présent est la conséquence du passé et la source du devenir. Elle ne connaît donc pas l’immobilisme. La mort n’est pas une fin mais un changement d’état pour permettre à la vie de se perpétuer.

         Cela est révélé par le sublime grade de Maître, expression alchimique de la réalité la plus profonde de l’être et de ses possibilités d’évolution jusqu’à la transmutation. Celle-ci n’est pas le point final de la Voie. Elle marque un terme, l’arrivée au centre. Un cycle s’est effectivement fini mais pour donner vie à un nouveau : celui de la participation, en conscience, à la genèse permanente. Celle-ci ouvre à l’éternité et génère le devenir de la création, c’est-à-dire son évolution comme sa marche vers le retour à la Cause, origine de toutes les Causes, Principe de création.

         Ainsi, pour un initié, l’œuvre ne peut jamais être achevée, même s’il a besoin de temps de repos pour se recharger de l’énergie fraternelle de la communauté. Œuvrer de midi jusqu’à minuit ou de la première à la douzième heure n’est pas en contradiction avec ce qui précède. Cela exprime la notion de l’acte juste au moment juste ainsi que la conscience des cycles.

         Mais l’œuvre est intemporelle : la construction du Temple se poursuit de toute éternité, dans les siècles des siècles, et se modifie, s’adapte à l’évolution de la pensée comme de la conscience de l’Homme. Or celle-ci ne connaît pas de limite. 


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