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Bienveillance

            « Choisis envers autrui la bienveillance » (Tao Tê King, poème 8). Voilà la ligne de conduite d’un initié.

            Elle puise sa source dans la Sagesse. En effet, si l’étymologie indique que c’est la disposition à faire le bien, seule la Règle, référence de la démarche initiatique, indique la nature de ce bien, indépendamment de tout bon sentiment. Elle est un devoir qui permet d’agir en justesse et selon la justice. En fait, le bon concept initiatique est de bien-veiller. L’initié veille à la réalisation du bien car c’est un être éveillé.

         Cette attitude va avec la lumière rayonnante, la sérénité, la joie, la bonne humeur, la confiance, l’assurance. Elle est l’équivalent de la compassion des religions, unanimement reconnue comme plus importante que la dévotion. Là se trouve la base de l’Esprit de Sagesse. En hiéroglyphe, la bienveillance est synonyme d’arbre. Au Paradis le plus important des trois arbres est celui de Vie, celui de la Sagesse. Elle est le résultat de l’exercice de la Connaissance et de l’Amour, que cela soit celui des autres ou de la création. Elle en est le fruit dans le vécu quotidien.

            La bienveillance s’exerce avec Force. Elle doit se pratiquer sur soi autant que sur les autres, par cohérence. S’il faut savoir s’oublier, cela ne veut pas dire être cruel avec soi-même ou s’infliger quoi que ce soit. Elle implique l’intérêt et le respect de l’autre, de l’accepter tel qu’il est, tout en étant à son écoute, dans un état d’attention et de compréhension, prêt à l’aider s’il le souhaite. L’aimer, le regarder, le connaître réclament de la subtilité, de la finesse et une bonne dose d’humilité. Il faut donc connaître la nature des êtres et des choses, ce qui n’est possible qu’à la Maîtrise.

         Le bienveillant pratique un juste équilibre entre clémence et rigueur, sans jamais vouloir imposer quoi que ce soit ni attendre la moindre reconnaissance. Nul ne peut faire le bien d’autrui contre son gré. Il faut être vigilant et sans complaisance. Cela n’a rien à voir avec l’humanisme. Cette attitude n’est ni tolérante ni intolérante, deux aspects négatifs et opposés résultant de l’absence de foi. Elle implique l’absence d’attachement comme de toute aversion, car elle conduit à accepter tout ce qui existe sans cependant tout laisser faire. Car l’initié est actif et non passif ; il pénètre et domine tout avec douceur.

         Voilà de difficiles épreuves dont peu sont capables car l’homme préfère toujours paraître intelligent, supérieur, assuré, érudit, ce qui traduit un ego qui exclut l’écoute. Cela conduit bien souvent à critiquer des actions qui peuvent pourtant enthousiasmer d’autres êtres et les aider à se réaliser. L’échange est primordial pour évoluer.

         La bienveillance permet de faire régner l’Harmonie. En sortir, c’est aller soit vers la compétition et donc chercher à l’emporter, soit vers le dogmatisme en voulant imposer la vérité qu’on croit détenir. Il est donc indispensable de supprimer l’agressivité et de renoncer à toute vengeance ou à toute idée de punition, même en cas d’assassinat du Maître.

         Un initié ne peut se refuser à ceux qui font appel à lui. Vivant dans la beauté du sacré, il génère alors une magie créatrice permettant de développer la conscience. La bienveillance est le ciment de la fraternité, ce qui permet à l’édifice communautaire de s’élever et de vivre.  Les offices, dans leur domaine propre, s’expriment en ce sens et sont orchestrés par le Vénérable Maître qui rectifie les manquements. La communauté vit ainsi en harmonie et développe le désir d’œuvrer.


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