Ce mot est d’origine latine, « intendere », qui signifie « tendre vers », « être attentif à ». Il y a donc là une notion d’éveil qui montre que l’entendement est issu des sens. Il contient aussi une idée de mouvement, d’action, d’effort.
Il est synonyme d’intelligence du cœur et peut aussi se définir comme étant la perception connaissante de la réalité. Autrement dit, il n’est pas à confondre avec l’ouïe. Il s’agit plus de recevoir et comprendre la parole du Verbe, ce qui nécessite de faire appel au cœur-conscience et à toutes les facultés, y compris la sensibilité. En laissant s’exprimer l’instinct et en le rendant conscient pour obtenir l’intuition, on obtient la certitude du cœur.
C’est par l’entendement que l’on arrive à connaître la nature profonde des choses, la réalité, concept posé ici dans son sens ésotérique, comprenant toutes les composantes formant la substance et l’essence de la création et découlant d’un Principe unique et éternel.
Cette capacité existe en tout être, mais réclame d’être éveillée. C’est ce que permet la démarche initiatique. Celle-ci est la culture de l’entendement, pratiquée en trois étapes : la conscience des symboles, la conscience des Nombres, le don total du moi qui se confond avec le Soi. Cela nécessite une vie communautaire, en humilité et sans passions. Faire le vide en soi permet d’atteindre l’entendement et de s’ouvrir à la pensée de l’univers.
Une autre approche, mystique celle-ci, permet à l’être de ne plus former qu’un avec la Cause, dans un état qui dépasse, in fine, l’entendement pour arriver au confondement. Ceci est toutefois une voie purement individuelle non transmissible, et donc très aléatoire.