C’est l’un des cinq polyèdres réguliers.
Parmi ceux-ci, il est celui qui a le plus de faces. Il en comporte vingt en forme de triangle équilatéral. Il a également vingt arêtes. Il est donc la multiplication du Cinq par le Quatre. Il rend perceptible le Quatre de la manifestation formelle par le Cinq, clef de l’harmonie de l’univers.
D’ailleurs, le sommet et la base de l’icosaèdre se fondent sur le pentagone révélant à nouveau que ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. Il y a rayonnement et harmonie entre le monde spirituel et le monde matériel. Le pentagone, expression de l’étoile à cinq branches, contient le Nombre d’Or. Cette double révélation harmonique indique la volonté de la création de structurer l’univers par la vie et les lois divines. Les deux pentagones sont reliés par dix deltas. Dix est le Nombre de la Chambre du Milieu par les Neuf offices émanés du Vénérable Maître. L’icosaèdre permet d’entrer dans l’aboutissement de la volonté de manifestation du Principe.
De tous les polyèdres il est le plus proche de la sphère indifférenciée, car sa sphère inscrite a un volume plus proche de lui que cela n’est le cas pour les autres. Il permet de voyager dans l’invisible puisqu’il colle au plus près à l’indifférencié ; par lui il est possible de remonter à la source de toute chose. Sa couleur est donc le bleu marine se rapprochant du noir, symbole de l’indifférenciation qui porte tous les possibles.
L’icosaèdre est l’Eau primordiale, purificatrice. La connaissance consciente de ce polyèdre purifie la pensée et la transforme en intelligence vraie. Cette Eau immuable est universelle et amplifie les énergies contenues en elle. Elle les fait se multiplier pour achever la création. Elle est donc source et Tradition.
Lorsque l’on ouvre la Pierre Cubique pour percevoir l’architecture divine qui préside à la manifestation, c’est lui que l’on découvre en premier lieu. Il recouvre, il occulte les autres étapes de la création. Il renferme, de par son origine, le tétraèdre, l’octaèdre, l’hexaèdre et le dodécaèdre simple, c’est à dire les fonctions causales : le Feu, l’Air, la Terre et la Quintessence. Il correspond donc à la matrice génératrice des formes sur tous les plans possibles, qui enfante les « mille et une formes » de la vie. Il porte la totalité des potentialités de la Genèse qui en permanence provoque le devenir. Cette Eau, qui contient toutes les causes émanées de la Cause, étanche la soif qui sous-tend le désir de vivre la Connaissance par le temple.
L’icosaèdre a douze sommets et est le dual du dodécaèdre, c’est à dire que les centres des faces de l’un permet d’obtenir l’autre. Il est le passage vers l’Homme Universel.