C’est un terme employé par opposition à l’homme nouveau que devient celui qui a reçu l’initiation et vit la Règle. Il peut être assimilé au profane. Dépouillé de ses métaux, de ses vêtements, de son apparence, le vieil homme s’est dissous dans la crypte. Là sévit l’épreuve de la terre où il lui a fallu mourir, symbole du grain de blé qui disparaît pour donner naissance à la nouvelle plante, NEO-PHYTE, que sera l’Initié.
Il est notre personnalité de base, natale, soumise à notre déterminisme astral. Ce sont nos pulsions vitales qui caractérisent notre personnalité. On peut l’assimiler à une peau. L’initiation serait alors une mue qui nous permettra de nous débarrasser de cette vieille peau. A l’intérieur se trouve quelque chose qui n’est pas de ce monde, que chacun a en soi, et qui peut être révélé par le cheminement initiatique.
La vie étant mouvement dans son essence, un frère ne peut être statique. Il se doit de vivre le mouvement, d’être mouvement lui-même, et de réaliser cette loi fondamentale de la nature qui fait que la mort engendre la vie.
Le vieil homme doit donc être sacrifié, car il ne se nourrit que du temps et de ce qui est matériel. Il est dit « vieux » car il est strictement lié au temps. Celui qui veut vivre la réalité de la création doit mourir à lui-même à chaque instant. Il tue le vieil homme car celui-ci est trop lié par ses conditionnements, ses déformations, son matérialisme. Il laisse progressivement la place à l’homme nouveau libre et conscient de ses actes. Car il s’agit bien d’être conscient en permanence de ses pensées et de ses actes.
C’est cette mort permanente à soi-même que traduisent toutes les traditions dans leurs mythes.
Mais que reste-t-il après la disparition du vieil homme ? Tout simplement le Maître. Les Petits Mystères sont une préparation, une série de petites morts partielles indispensables, mais le sacrifice final ne s’opère qu’avec l’alchimie du grade de Maître et l’entrée dans les Grands Mystères.