Ce mot dérive du latin « votum » qui signifie vœu, promesse faite aux dieux. Le vote a donc une base sacrée.
Il convient de rappeler qu’une communauté initiatique authentique est d’essence aristocratique, mais d’une aristocratie de mérite, en fonction de la sagesse et de la connaissance et non pas de la société ou de la naissance. La hiérarchie qui la compose est fondée sur le devoir et non pas sur le droit. Une telle communauté reflète l’harmonie, à l’exemple de la création.
Ceux qui ont été élus à la responsabilité de sa direction ont le devoir de consulter les frères qui la composent sur les grandes orientations à lui donner. Cette consultation se conclut par le vote des maîtres. Il s’accomplit à main levée après que chacun se soit exprimé devant l’espace de création qu’est le tableau de la loge, et ait valorisé la perception communautaire qui se construit ainsi. Seule l’unanimité des maîtres peut emporter la décision. Elle révèle le Un, et comme telle, éveille le divin.
Une opposition quelconque ne pourrait être que disharmonieuse. Par conséquent, si un frère estime la proposition non valable, il doit s’en expliquer devant tous. Si son argument est juste et reconnu comme tel, la proposition devra être rejetée. Dans le cas contraire, la communauté devra le convaincre, et il devra se soumettre en toute fraternité, en se ralliant en toute humilité à la proposition.
Il en est ainsi de toute décision, particulièrement celle concernant l’acceptation d’un nouveau frère. Comment pourrait-on concevoir que tous ne l’acceptent pas, et qu’il se forme ainsi des clans ? La communauté ne pourrait alors plus vivre en harmonie.
Il en est de même pour l’élection du Vénérable Maître, dont le choix a été pensé et préparé de longue date par la chambre des Passés Maîtres, mais dont le résultat ne peut venir que d’une consultation unanime de tous les maîtres en Chambre du Milieu.