I.10.a AMBITION DES HAUTS SOMMETS(abstraction,speculation,fondation; intellect,perspicacite; ascese)
Nous abordons le signe du Capricorne qui débute avec la saint Jean d’Hiver, le solstice d’hiver, point de renaissance où l’énergie est concentrée, secrète (ou se crée). Le nouveau cycle va utiliser l’énergie du cycle précédant pour reconstruire, comme les pierres des anciens temples étaient utilisées pour en créer de nouveaux ; il en est de même avec notre mythe solaire qui s’exprime au travers d’un rite différent de ceux qui nous ont précédés mais en continuité. A ce moment du cycle annuel, la vie va renaître et elle aspire à atteindre de hauts sommets, telle la graine qui en croissant recherche le soleil pour atteindre son niveau le plus haut, le plus proche de l’astre. La seule ambition communautaire est celle du maître d’œuvre qui trace le plan du temple pour qu’il s’élève jusqu’au ciel avec des fondation solides. Elle n’est pas individuelle et personnelle. Elle est communautaire pour l’élévation de l’ensemble de la conscience de la communauté et sa capacité à incarner l’Homme universel. Sur le plan individuel, il ne doit pas y avoir de désir d’accession à un poste soi-disant plus élevé mais simplement ce que rappelle le viatique d’Apprenti : « Avez-vous une ambition : celle de m’intégrer à la communauté initiatique afin d’être digne d’atteindre à d’autres mystères ».
Le symbolisme du signe du Capricorne est représenté par un poisson-chèvre, le Sukhurmashu de la Mésopotamie antique qui est l’animal-symbole du dieu Enki/Ea, associé aux Eaux primordiales. Ce dieu était celui de la sagesse à Sumer. Sa figure symbolique (corps de bouc qui lui permet de gravir les montagnes avec des cornes comme des antennes pour se relier au ciel, et queue de poisson plongée dans l’eau primordiale) révèle la nature ambivalente du Capricorne livré aux deux tendances de la vie, vers l’abîme et vers les hauteurs, vers l’eau et vers la montagne. Il joint la terre et le ciel. Il est paradoxal qu’un signe appartenant à l’élément Terre ait une partie de sa composition dans l’Eau, sa partie directrice, et une autre partie dans l’air, sa partie propulsive. (La puissance de sa partie avant qui l’amène vers les sommets, vers le ciel, est dirigée par la queue d’un être dont le milieu naturel est celui du concept, l’Eau, lieu de tous les possibles).
Le Capricorne symbolise ainsi les transformations d’Osiris dans le milieu terrestre et aquatique ; la graine est mise dans la terre humide prête à s’élever dans l’air.
Ce symbolisme va nous montrer que l’ambition des hauts sommets est impossible sans la capacité d’abstraction, que celle-ci passe par les deux types d’intelligence et que la règle est indispensable pour ne pas tomber dans l’illusion.
Pour s’élever, il faut abstraire. La queue de poisson du Capricorne nous plonge au cœur de ce qu’est l’abstraction, loin de la définition habituelle du mot (qui sépare, qui isole, du latin« abstrahere », « séparer, entraîner, arracher, détacher »). La séparation concerne l’individualité, le particulier. Au début de l’existence, l’être se construit sur cette base individuelle, sur le moi séparé du reste de l’Univers. Ce n’est pas un mal mais une étape nécessaire et vitale ; on ne naît pas initié. Mais la porte vers l’invisible et donc l’incréé est fermée. Or la voie initiatique nous emmène vers l’invisible, fondement de notre tradition. Cette voie est écrite dans le Livre de la Vie. En effet, notre rituel de fermeture des travaux comporte une phrase énigmatique : « La tâche n’est jamais achevée, même lorsque le Livre de la Vie semble se fermer devant leurs yeux ». Il est totalement invisible, écrit sans être écrit et nous devons le percevoir. Il est fermé car les puissances causales ne sont pas dans un champ d’ouverture humaine, encore moins individuelle. Le rituel ne dit jamais qu’il est ouvert. Le livre fermé est le symbole de l’abstrait. Dans une tenue, nous voyageons dans et vers l’abstrait et, à la clôture des travaux, après avoir tenté de le manifester et de le transmettre, l’abstrait s’efface de notre conscience.
L’abstraction est donc incontournable. Comme disait Rabelais, nous sommes des abstracteurs de quintessence, pour faire vivre l’Esprit ici-bas. L’abstrait n’est pas le contraire du concret ; il le précède. Il est de la nature de l’invisible. Dans tout ce qui existe, il y a quelque chose qui n’est pas visible. Abstraire consiste à retirer la forme pour ne garder que la matrice, le principe de la forme, le concept. L’abstrait est la matière du Principe de création. Il est formé de Verbe et d’énergie. Comme le dit H.Hesse, notre tradition demande d’opérer avec des abstractions qui sont nos matériaux de construction, comme par exemple les Nombres. Les mots ne sont guère opérants : d’où la nécessité des symboles, de l’Orient, du Trait et du rite. Le concept permettra, à partir du point, de commencer à tracer, à l’image de la Géométrie qui est la science de l’abstrait. Elle permet de faire apparaître les formes de la vie dans leur essence. Elle permet de tracer le plan, les fondations qui permettent d’élever, et de créer les volumes.
Le Capricorne, dans le zodiaque, est opposé au Cancer qui est le signe de la mère, du berceau, de la matrice, de l’incarnation et de l’intime, du suprasensible ; il tend vers l’impersonnel, à la dématérialisation, à la délivrance du terrestre. C’est une force froide, à la fois introversion et inémotivité.
Cependant, pour abstraire, il faut la spéculation, incontournable à la condition de la confronter à ce qui fonctionne pour qu’elle ne soit pas stérile ; elle est indissociable de l’opératif afin de concrétiser ce qui est perçu dans l’invisible. C’est la partie avant du corps du Capricorne qui nous permet de spéculer en ayant les pieds sur terre pour gravir la montagne. Spéculer vient de « speculum » qui a pour sens miroir, image, de « specularia » vitre, de « speculator » observateur, de « specula » désignant un lieu d’observation élevé.
Le Capricorne possède deux possibilités inverses, évolutives et involutives, et ne trouve un équilibre difficile que dans une perpétuelle tension entre ses attirances opposées. Il passe donc par un arrêt nécessaire, une période de repos, de recueillement, de méditation. Il se situe lors du solstice d’hiver qui est le moment à partir duquel le Soleil va reprendre son ascension et les jours rallonger. C’est un stade de conception, de racine, de souche en rapport avec la structure interne des choses. Dans la nature, c’est le dépouillement, le silence, la concentration de l’hiver. C’est le stade de la graine enfouie dans la terre qui amorce une longue maturation en vue d’une conquête lointaine qui pourra donner un arbre, principe de vie qui va de la terre au ciel et donne des fleurs, des fruits et des semences. C’est le moment de l’élaboration du plan qui permettra l’incarnation de l’œuvre. Si le Sagittaire qui le précède voit au loin, le Capricorne met en place le plan d’action au service de cette vision tout en pouvant joindre les Sphères éloignées en apparences et de les atteindre.
La spéculation désigne ainsi une réflexion élevée, longue et profonde portant sur l’abstrait. Ce moment statique n’est pas sans action. La méditation qui y est liée permet à l’initié de se rendre compte qu’il existe une cause dont nous avons été séparés. Le désir conscient de s’y reconnecter, d’y retourner, peut se développer. Le passage devant le miroir nous permet d’abandonner notre idéal profane, nos doutes, nos craintes. La voie du guerrier que nous suivons ne peut s’embarrasser de ces facteurs de ralentissement. Le miroir, c’est la découverte du ciel, de l’invisible. C’est aussi observer les autres, la communauté et, par le principe d’inversion, devenir un miroir pour les autres.
Dès lors, les fondations pour s’élever, expression de l’amour divin, sont solides. Le Capricorne est bien le signe annonciateur de la naissance d’un être porteur de vie. Rappelons qu’en Égypte ancienne le mot « mr » signifiait à la fois la pyramide (l’œuvre), l’amour divin, la houe (l’outil pour creuser les fondations) et le canal (l’horizontalité de l’eau permettant l’élévation bien verticale de l’œuvre). Les pieds dans l’eau et la tête au ciel, cela n’est pas sans rappeler la manière dont sont construites un certain nombre de Cathédrales. En effet leur soubassement en bois trempe dans cette eau primordiale alors que les tours touchent le ciel. C’est la formulation de la cité céleste qui s’étend selon les quatre orients mais aussi les six directions tel le cube qui n’est constitué que d’angles droits, d’angles de rectitude et de faces planes parallèles entre elle. Ce cube est la formulation de la cité céleste, la formulation de l’amour du Principe qui agit par l’action du Grand Architecte de l’Univers et de la Règle. Cette cité est achevée par son sommet, illustré par la clef de voûte, pierre aux dimensions particulières et mise à l’écart par celui qui ne connaît pas le plan mais qui permet, lorsqu’elle est en place, de finaliser l’ouvrage, de matérialiser la force de résistance de l’édifice et de transmettre l’énergie (remarquons que les tailleurs de pierre précisent bien qu’elle n’est pas la dernière posée, même si elle bloque la voûte). N’est-ce pas ces sommets que les bâtisseurs tentèrent de rejoindre. Mais le pyramidion (la première pierre puisqu’elle donne la forme de l’édifice) n’est jamais posé au sommet de la pyramide, signifiant peut-être l’impossibilité d’atteindre ces hauts sommets ? L’ouvrage est-il achevé un jour ? Ne nous faut-il pas reformuler à chaque tenue pour construire à nouveau ?
Le solstice d’hiver est la période de l’année qui permet au maître d’œuvre de mettre en place les fondations du temple et d’en préciser les structures. Nous sommes dans une phase d’élaboration. Nous traçons au sol ce que nous allons ensuite élever, passant du plan au volume. Ces fondations se veulent durables ; elles doivent tenir car ce sont les soubassements de l’édifice. Elles sont la base, le commencement de quelque chose de durable. La première pierre d’angle du temple est symboliquement placée au septentrion, lieu des potentialités créatrices d’une vie spirituelle naissante. Ancre de l’univers manifesté, cette pierre est scellée au tout début de la construction. C’est là que naît l’Apprenti. Son parcours suit la mise en place de ces fondations. La lumière perçue au fond de nous s’accroît grâce au plan de construction qui passe, comme nous le savons, par le travail communautaire.
Le Capricorne est lié à l’élément Terre. Il partage cet élément avec le Taureau et la Vierge. Cet élément a pour fonction d’aménager, de solidifier et de rendre durable le feu dont est porteur le Sagittaire. C’est l’élément de la matière et de la forme, fondation de toute construction ; il construit et alimente la vie. Ces fondations s’étendent tant en profondeur pour permettre à l’édifice de s’ancrer pour l’éternité qu’en longueur et largeur car elles permettent de tracer le plan du temple avant son élévation. La nature de l’élément Terre du Capricorne est donc aérienne, légère, permettant à la fois de concevoir par son aspect matriciel, l’eau, et d’aller de l’avant, au-delà de son état premier par son aspect aérien. C’est la terre hivernale dans les profondeurs de laquelle s’élabore le lent et pénible œuvre de la végétation. Les platoniciens ont placé à cette période « la porte des dieux » : une ouverture permettant la remontée des âmes désincarnées vers le Principe créateur. Les hauts sommets peut-être ?
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Cependant pour abstraire, il faut user des deux formes d’intelligence et être perspicace. L’intelligence du cœur ou intuition donne une perception directe d’où la nécessité de porter en soi à chaque instant le sujet du prochain voyage, de laisser passer des nuits en s’endormant avec lui car la nuit l’intellect se débranche. C’est au sein du cœur-conscience que se manifeste l’abstrait qui ne s’oppose en rien au concret mais le précède. Nous sommes dans une pensée de l’ordre de l’instinct rendu conscient, d’une pensée sans image qui mène à la Connaissance, qui peut élaborer le concept, le comprendre et l’intégrer. C’est une intelligence pénétrante et subtile, qui saisit ce qui échappe à la raison, l’intellect.
Ce n’est qu’à ce moment que la raison, le mental, peut mettre en ordre les perceptions, les associer pour formuler d’une manière cohérente. Le Capricorne incarne la raison qui a la force de rendre concret l’abstrait et de rendre tangible l’invisible. L’intelligence cérébrale, l’esprit dans le langage profane, source de raisonnement, de coordination des idées, peut matérialiser les choses, donner une signification mentale aux perceptions. Elle est liée au cerveau donc au corps ce qui la rend inefficace, seule, pour approcher l’abstrait. Nous ne sommes pas dans une réflexion intellectuelle. L’intellect, sur la voie initiatique, s’il n’intervient pas au bon moment, est l’obstacle principal de l’homme,car il met un voile entre la conscience psychologique individuelle et la conscience cosmique. L’intellect doit être dominé comme le font saint Georges et saint Michel avec le dragon.
C’est là qu’intervient la perspicacité pour lier les deux formes d’intelligence. Le latin « perspicax » (qui a la vue perçante, clairvoyant, pénétrant) indique qu’observer le ciel, spéculer, donnent la clairvoyance. « Perspicere » signifie regarder à travers, regarder attentivement, voir pleinement et clairement. Cette qualité initiatique est de la nature de la vision, pas de la compréhension. Il est dit à l’impétrant, dans le rituel d’initiation : « Qu’il voie et qu’il médite », donc qu’il perce le mystère. La méditation est inséparable de la vue. Elle la stabilise, au-delà de l’image, pour aller à l’essentiel. Elle permet de sélectionner ce que nous regardons, car nous devenons ce que nous voyons. L’homme est un miroir. S’il regarde le désordre, il reflète celui-ci. S’il regarde la lumière, il devient celle-ci. Le viatique d’Apprenti du R.I.T.E. nous dit que « Le salaire est la perception du divin, proportionnelle au perfectionnement graduel de soi-même ». Percevoir le divin est notre récompense, et ceci est entièrement entre nos mains. En toute chose, la vision l’emporte sur la pensée, sur l’intellect.
La vision du ciel auquel nous invite le Capricorne permet alors de relier les mondes entre eux. C’est ce que tente le Compagnon qui pratique l’abstrait en Chambre du Trait. Il apprend à le formuler et à faire acte de perspicacité pour chercher et déduire les points qui permettent de tracer les lignes et les plans qui amènent à la construction. Ces points deviennent alors dans le volume des sommets en contact avec le ciel des causes. C’est en quelque sorte une dynamique de jointure. Ainsi pénètre-t-on dans la Pierre Cubique. Car les hauts sommets ne sont-ils pas cachés en elle quand sa pointe apparaît révélant la quintessence. Si le Compagnon veut combler sa soif de connaissance et son ambition de percer les secrets de la Pierre Cubique, il doit garder une certaine ascèse guidée par l’humilité : « Qu’ils ne se vantent pas de leur savoir et qu’ils recherchent la Pierre Cubique dans les formes les plus humbles de la Vie » nous dit le Premier Surveillant dans le rituel d’ouverture du banquet.
Néanmoins, il reste à ne pas tomber dans l’illusion et dans les mondes intermédiaires. Pour cela, nous devons passer par l’ascèse de la Règle. Le mot ascèse vient du grec « askêsis » qui veut dire pratique, exercice appliqué aux arts et métiers, genre de vie et du latin chrétien « asceta, asceteria » du Ve siècle, signifiant moine, monastère. Cela n’a rien à voir avec la mortification comme le précise Saint Bernard : « Vous préférez des austérités particulières à celles de notre règle… Ignorez-vous que l’obéissance vaut mieux que les sacrifices ».
Certes une ascèse physique comme la pratique du jeûne, de la méditation orientale ou du yoga peuvent augmenter la sensibilité du corps et faire mieux ressentir le sens de nos propres actions comme des événements de notre existence. Mais en initiation, il ne s’agit pas du tout de cela. C’est simplement percevoir, vivre et respecter la Règle, dans son concept comme dans son application. Elle doit être considérée comme une discipline de vie en vue d’un perfectionnement spirituel. La voie initiatique est une voie de construction de l’être. Pour cela, elle exige des moyens positifs et non destructeurs. Il n’y a ni pénitence ni humiliation à utiliser, mais simplement un effort de rectification librement consenti. Nous ne sommes pas des moines et ne vivons pas dans des monastères hauts perchés dans des montagnes recluses. Nous travaillons sur notre conscience à travers la pratique des rituels et l’exercice de nos travaux.
Mais l’ascèse dans notre démarche initiatique s’accompagne aussi de satiété. Nous buvons le vin et partageons le pain à la table du banquet. Pour atteindre l’éveil, Siddhârta, le premier Bouddha, a vécu un moment de sa vie en reclus avant d’estimer que ce mode de vie n’aidait pas sa progression ; il a alors cherché la voie du milieu entre la satiété et la privation, à savoir ne rien désirer mais accepter néanmoins sans le rechercher l’agréable qui se présente.
Le premier objectif de l’ascèse est de réveiller la conscience de la réalité, celle qui englobe la totalité de la manifestation, visible et invisible. Elle vise à atteindre un idéal élevé qui ne peut fonctionner que sous la forme d’un renoncement aux fruits de l’acte tout en s’y consacrant entièrement. Un initié ne vit pas la Règle pour lui-même ; il s’y consacre entièrement tout en renonçant aux éventuels bénéfices qu’il pourrait en avoir. C’est une voie de devoir, non de droit.
Il s’agit donc de vivre la Règle. En effet, elle permet d’aplanir les difficultés, et aplanir c’est aussi apaiser. Au moyen-âge, on parlait de notre sainte Mère la Règle, celle qui rassemble et qui permet le voyage dans la Vie au-delà des apparences, depuis le monde causal jusqu’à sa formulation dans l’éternité. Loi d’Harmonie, ou Règle divine qui incarne les justes proportions, elle régit les lois de création de l’Univers et fait régner l’Amour, principe universel d’attraction qui unit les mondes et source de la fraternité communautaire. Toute Communauté initiatique se doit de vivre selon une règle qui en est issue. Ses caractéristiques font qu’elle n’est pas humaine, qu’elle préexiste au monde et qu’elle est le prolongement du Verbe Créateur. Sous des apparences rigoureuses, sa formulation porte en elle tous les éléments nécessaires et suffisants pour permettre l’épanouissement des personnalités qui s’y soumettent, sans s’égarer. Elle permet également d’éviter la folie des grandeurs dont le risque est la chute ; mais si on la suit, on peut atteindre les sommets.
L’énergie du Capricorne donne la voie de la Règle vers les sommets abstraits, qui permet de joindre le corps, l’âme et l’esprit, la raison, l’intuition et la perspicacité, la matière, l’abstrait et l’incréé, le tout pour se relier et faire apparaître l’Esprit du Grand Architecte de l’Univers en pleine lumière.