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I.11.a L’IDEAL INCARNE (source, synthèse, essentiel ; vocation, nouveauté ; individualité, élitisme)

         Le mot idéal n’est pas dans les rituels et on peut se demander ce qu’un tel sujet vient faire dans une démarche initiatique qui se veut pragmatique et concrète. Nous allons voir, qu’en fait, un idéal nous relie à l’origine, à la source de notre voie, à ce qui est essentiel, qu’il ne peut se développer que s’il correspond à la vocation de la Loge qui peut ainsi formuler sous une forme nouvelle et adaptée à l’époque comme aux hommes qu’elle peut concerner, et qu’enfin il s’incarne dans une fraternité rassemblant des êtres d’élite dans le sens où ils sont capables de s’offrir à l’œuvre. Mais auparavant, il est bon de revenir à la nature du signe du Verseau qui explicite bien l’articulation entre l’origine de tout et sa manifestation sans cesse actualisée.

 

         Le Signe du Verseau est lié à l’élément Air en Astrologie. L’Air est la transparence qui autorise toutes les formes, et il permet le transport du son, de la parole et donc du Verbe. Ce signe peut être relié au symbole des deux colonnes du Temple, creuses, emplies d’Air et qui s’accordent pour résonner ensemble. D’ailleurs, en haut des deux colonnes on trouve les vases qui contiennent l’eau primordiale, l’énergie cosmique (pour nous, elles ont remplacé les grenades mais le symbolisme peut se rejoindre). Les deux colonnes se trouvent à la frontière des mondes. C’est placé entre elles que l’initié reçoit un choc de cette énergie spirituelle qui se déverse du haut des colonnes et lui permet de se métamorphoser. Cependant, l’astrologue André Barbault a déclaré (dans son livre « L’astrologie, entretiens avec Michèle Reboul ») : « Le Verseau est un signe d’Eau ». En effet la représentation symbolique de ce signe est celle de l’eau sous la forme d’ondes d’énergie (deux lignes parallèles qui ondulent, qui vibrent) ou encore d’un vase, tenu par un homme : le « Verse-Eau ». Il s’agit bien d’une force résonnante, de croisement entre le bas et le haut. Ces deux lignes s’accordent entre elles comme deux sons qui se croisent et résonnent en harmonie. En fait, cette eau n’est pas un des quatre éléments mais l’eau primordiale, l’océan d’énergie inépuisable de l’origine, incréé, d’où tout vient et où tout retourne, et qui s’étend autour et au cœur du monde pour répandre l’essentiel et faire que l’intention divine s’incarne au plus proche de sa formulation initiale (« l’esprit de Dieu planait sur les eaux » de la Genèse ou bien le « Noun » égyptien, source de tous les possibles).

         Mais d’où vient cette eau primordiale à l’écoulement infini, à la fois formulation de rythme, d’ondulation, mais également vectrice de l’énergie initiale dans sa plus pure fidélité ? Sur l’un des médaillons de la Cathédrale d’Amiens, elle semble s’écouler du cœur de l’initié, se place sous ses pieds et le porte, comme pour nous faire percevoir qu’elle est à la fois au centre et autour de chaque chose ; elle est tout à la fois origine et incarnation de la création. Elle est englobante de l’Univers, tout en étant en capacité de répandre sur terre les ondes vibrantes de la Connaissance. L’eau du Verseau est le sang qui circule dans le corps zodiacal et irrigue d’amour le cœur-conscience ; il coule dans les veines de la Communauté initiatique.

         Ainsi, les êtres et cette énergie spirituelle porteuse de vie forment une fraternité où l’individualité (la goutte d’eau, l’être) est indissociable de cet ensemble global (l’océan, la rivière, l’humanité) qui génère les quatre éléments. Synthèse du tout, l’unité est également porteuse de nouveauté car source inépuisable de formulation, de création. C’est la séparation des eaux d’En-haut et des eaux d’En-bas au commencement des temps selon la Bible à l’image des pluies hivernales qui apportent l’énergie créatrice, les forces vitales ; c’est aussi le mythe Égyptien qui évoque Shou, l’Air lumineux, et Tefnout, la déesse de l’humidité et des nuages, parèdres nés d’Atoum, couple primordial.

         Le latin « versare », dont est issu le verbe verser, a d’abord signifié tourner ou faire tourner et, au sens figuré, remuer dans le sens d’émouvoir, c’est-à-dire remuer quelqu’un pour le faire réagir ou pour agir sur lui. Ce même « versare » a donné également « versatilis », qui tourne aisément, qui est mobile. Il dérive de « vertere », qui signifie au sens propre « tourner, retourner, renverser », et au sens figuré « convertir » et « converser ». Il faut signaler également que le mot vertèbre est aussi issue de « vertere », ce qui renvoie à l’arbre « Houlyah » qui, en hébreu, signifie vertèbre, maillon. Le Verseau est donc un signe qui permet à la fois d’articuler, de relier le haut et le bas tout comme la colonne vertébrale, véritable arbre, relie le cerveau aux fonctions motrices, aux membres. Symboliquement, ce que fait notre verseur d’eau, c’est de renverser le cours des choses comme de les prolonger. Il vide en bas le contenu des pensées, des idées et des inspirations figurées par l’eau qui s’écoule du vase d’en haut. L’eau qui a pris la forme du vase d’en haut est renversé pour prendre une nouvelle forme en bas. Dans ce signe, le matériel et le spirituel sont en parfaite équilibre car l’un rejoignant l’autre, ils sont en communion. L’élément anatomique qui lui correspond sont les chevilles ; articulation de liaison entre la jambe et le pied, elles assurent aussi la liaison entre deux pièces de bois. Le Verseau verse sur le monde l’eau de la connaissance et de l’esprit. Tel est le message porté par le Verse-Eau. Tout est dit, mais précisons le sens initiatique de notre démarche.

 

         L’idéal serait une pensée qui n’existe que dans l’imagination, une idée de perfection liée à l’image que l’on s’en fait. C’est un modèle que l’on chercherait à atteindre. Alors en quoi notre démarche initiatique peut être liée à un idéal et peut-il s’incarner ? Ce mot n’est pas dans nos rituels. Du latin « idea » (forme visible ou abstraite, objet de pensée) et de « idein » (voir), c’est ce que l’on crée par la pensée, donc pour nous l’idée de l’œuvre à réaliser donc à incarner, ce que la Loge doit accomplir. Chaque Communauté initiatique doit avoir son idéal. Le mot incarné, plus fort que réalisé, implique une forme matérielle, corporelle. « Caro, carnis » c’est la chair, humaine ou celle des dieux. L’initiation n’est pas de l’ordre de l’incarnation humaine. Le rituel de la Saint-Jean d’Hiver précise : « La loge incarne avec rectitude l’univers dont elle est l’image… Le Feu s’élève pour unir le ciel et la terre et faire que les forces célestes s’incarnent sur terre ». En fait, le Verbe s’incarne par la volonté du Principe. Nous devons œuvrer à l’identique, incarner sans cesse le flux divin qui traverse les mondes, le rendre perceptible, incarner la conscience cosmique dans la matière, insérer dans le visible ce que le créateur a laissé à l’état virtuel, non visible. Cela s’accomplit par toutes formes d’œuvre, y compris la création d’un frère, celui qui perçoit que la manifestation est régie par une Règle, expression de la pensée du Principe, et d’en faire un maître, le symbole de l’Initié, l’homme zodiacal réalisé. Tout part de l’idée, de l’esprit, de ce qui va être conçu et qui est la source de l’œuvre.

         Afin de ne pas se perdre dans les méandres du détail, il importe, dans un premier temps, de percevoir le sens de la démarche et d’en ressentir l’essentiel. L’initiation est toujours à la recherche de l’essentiel, du cœur des êtres et des choses. Le pire est la dispersion, la multiplicité des objectifs et des priorités, que cela soit individuellement ou communautairement. Certes, un idéal se décline mais doit rester orienté vers le Un. L’essentiel est l’essence. C’est ce que doit donner toute synthèse qui n’est jamais un résumé, un condensé mais la manière de voir l’unité dans une chose complexe, élaborée, de garder une vue d’ensemble ; un résumé est analytique ; la synthèse est conscience. Nous ne devons jamais perdre de vue la source de la vie qu’est l’indifférencié, l’incréé. C’est ce que sous-entend le rituel de Consécration du Temple : « Le temple s’orientera toujours vers la source ». L’idéal ne peut donc jamais être une envie individuelle mais l’expression de cette source sous une forme particulière. Le construire dans un tel contexte et surtout le réaliser est une gageure qui demande de savoir faire abstraction de l’environnement tout en ayant une vision globale de la vie à partir du Un et ainsi tenter de percevoir l’essentiel au cœur d’un désordre apparent. Cela nécessite de percevoir comment le Grand Architecte de l’Univers formule et de voir le Un dans la diversité de la création.

 

         Les frères tentent donc de remonter à la source, à l’origine. Pour cela ils doivent accomplir leur métier d’initié, vocation qui a débuté lors de la perception de leur lumière intérieure. Vocation vient du latin « vox, vocis », qui est relatif à la voix, et de « vocatus », appel. Quelle est donc cette voix qui nous appelle, sinon cette petite lumière qui est en nous et qui nous incite à aller plus loin, à rechercher à vivre autre chose que notre simple vie d’individu ? Cet appel exige que nous concrétisions en image ce que la Loge perçoit. Le latin « imago » est l’image, mais l’imago est aussi le stade adulte de certains insectes ; ceux-ci se métamorphosent (ver, larve, papillon...). L’image n’a de sens que de tous les stades qui la précèdent. On ne peut pas séparer l’image en tant qu’incarnation, de l’idéal qui est abstrait. L’abstraction pour un bâtisseur doit être perceptible et se formuler. Ce n’est pas un rêve vagabond mais un rêvé régulé par le rite. Mettre en image des pensées symboliques, c’est accomplir le mythe et toucher au réel au-delà des apparences. L’idée doit être incarnée et cela passe par une forme. Remarquons qu’image et magie sont des anagrammes. Il est demandé au compagnon de former par la magie une image (un chapiteau par exemple ; il faut inscrire une image dans le cube pour que le chapiteau apparaisse). Ainsi peut-on créer un lien entre le haut et le bas, l’abstrait et le concret, entre l’invisible et la matière. C’est la Règle qui est l’élément de relais, de médiation, le point focal entre tous ces mondes.

         Entendre et vivre cet appel, nécessitera que nous acceptions la nouveauté, particulièrement dans notre approche de la vie et dans la construction de la nouvelle conception que nous nous en faisons. La tradition n’est pas du passé ; elle se crée chaque jour, comme le soleil se lève chaque matin, toujours identique et toujours nouveau. La lumière, unique dans son essence, se renouvelle sans cesse et s’adapte au temps, au lieu et aux hommes qui s’y trouvent. Comme le dit H.Hesse, il nous faut nous emparer avec vigilance de chaque nouvelle perspective, en puisant dans l’idée de l’unité de quoi donner à notre universalité une perpétuelle nouveauté. Délaissons les visions toutes faites ou rabâchées, les préjugés qui font rejeter tout ce que l’on ne connaît pas.

         Il est intéressant d’observer chez certains musicien natif du Verseau la manière dont ils ont vécu l’incarnation d’un idéal. Par exemple, Wolfgang Amadeus Mozart n’a jamais cessé de proposer des formulations nouvelles de ce qu’il vivait dans sa démarche initiatique. Dans son œuvre musicale comme « La Flûte enchantée », « Cosi fan tutte », « Don Giovanni »…, il formule la pensée initiatique qu’il vit dans l’initiation et la fait vivre dans sa musique ; il l’incarne dans son œuvre musicale où il verse des idées initiatiques auquel il donne une forme, une nouvelle perception par le prisme de son époque et de son art. Bob Marley, natif également de ce signe, écrivait dans ses chansons des textes sur l’amour universel. Sa chanson « One love, One heart » (un amour, un cœur) chante l’idée que nous avons tous le même cœur, le même amour et qu’il suffit de s’unir autour de cet amour universel, de ce cœur unique pour vivre en paix. Dans sa chanson sur l’esclavage des noirs « Redemption Song », il va au delà du fait historique en demandant à chacun de s’émanciper de l’esclavage mental (« Emancipate yourselves from mental slavery ») pour s’ouvrir à la rédemption. De même, Django Reinhardt, le célèbre joueur de guitare Jazz manouche, a été gravement blessé dans l’incendie de sa roulotte. Il garda toute sa vie les séquelles de ses brûlures à la main gauche qui l’obligèrent à trouver une nouvelle technique et à jouer dans un style si particulier. Malgré cet handicap qui a priori aurait pu l’empêcher de formuler correctement la musique, il a, au contraire, renversé la façon de jouer. Il est allé au delà de la technique établie pour aller trouver une nouvelle formulation musicale. Philippe Glass, célèbre compositeur, a réussi à créer un pont entre une musique orchestrale dite classique et à continuer à la formuler avec son époque. On peut penser que Philip Glass est franc-maçon et qu’une part de sa musique est destinée à accompagner des rituels comme par exemple dans son album « In The Upper Room » (dans la chambre haute) qui est composé de 9 morceaux intitulés « Dance » et numérotés de 1 à 9. Toutes ces personnes natives du signe du Verseau illustrent les capacités d’inversion et d’incarnation propre à l’énergie de l’origine. Mais il n’est pas besoin du Verseau pour percevoir cette force. Chaque frère, selon ses inspirations, doit sans cesse se poser des questions de formulation nouvelle pour ouvrir toujours de nouvelles portes vers l’idée originelle des concepts.

 

         Dans tout cela, nous ne devons jamais oublier que cet idéal ne peut s’incarner que dans une fraternité. Nous avons alors un travail immense à faire sur notre individualité, allant de sa découverte jusqu’à son abandon progressif, au profit de notre personnalité. L’initié, aidé par tous ses frères, plume la pierre en retirant ce qui est superflu pour faire apparaître l’essentiel. Ce superflu est son ego, et son goût pour le matérialisme. C’est la mort du vieil homme. C’est la découverte de la pensée symbolique ou pensée synthétique, qui permet de voir les choses simultanément dans leur unité et leur multiplicité. L’individualité ne peut trouver son expression qu’en se mettant au service de la Communauté initiatique qui permet de découvrir la personnalité qui représente l’ensemble des potentialités exploitables au nom du Grand Architecte de l’Univers. Le frère ne peut trouver la voie qu’au travers d’une communauté ou fraternité. C’est en nous y intégrant que nous pourrons réaliser cette transformation, on peut même dire cette transmutation, qui fera que nous changerons d’échelle de valeur, passant de notre petite personne au statut de chercheur de l’être universel.

         Mais cela ne suffit pas. Si chaque frère est un maillon dans la chaîne d’union, il nous faut faire un rapprochement avec l’arbre « Houlyah » et le frère qui par sa fonction agit tel le Verseau en tentant d’unir le ciel et la terre. Pour bien comprendre cela il faut revenir à la parcelle de lumière dont chaque être est porteur depuis la naissance physique. Dès ce moment nous sommes une fraction de la lumière universelle. Chaque frère, à sa naissance initiatique, est marqué par la lumière de la Loge et comme la Loge a pour fonction de révéler la puissance de création, chaque frère a également cette fonction.

         C’est là que nous pouvons parler d’élitisme, un mot qui peut faire frémir, mais qui n’est autre que la caractéristique d’un système favorisant une élite, c’est-à-dire des personnes qui ont fait le choix de ce qu’ils désirent vivre, et du comment ils veulent le vivre. Il ne faut pas y voir de valeur supérieure d’êtres par rapport à d’autres, comme cela peut être entendu dans le langage usuel et populaire ; c’est plutôt un terme qui souligne une différence relevant d’un choix volontaire et que nous sommes prêts à assumer. L’élitisme initiatique, et il ne peut s’agir d’aucun autre qualificatif, consiste à choisir des êtres qui ont certaines dispositions qui permettent de se présenter à l’élection en tant que futur initié. Ce sont les frères de la Loge qui le reconnaissent en tant qu’élu en lui permettant de s’engager sur la voie. La Communauté sélectionne ceux qui cherchent, qui peuvent aller au bout de leur recherche et, comme celle-ci est sans fin, sans s’arrêter au premier obstacle. Néanmoins gardons en mémoire qu’il s’agit d’une élite d’humilité et d’engagement envers les autres. La chaîne d’union est à l’image de l’harmonie exprimée dans le Verseau. Les frères, avec les Nombre respectifs qu’ils incarnent, se joignent pour synthétiser l’unité communautaire, la cellule au cœur du temple, et ainsi ils reflètent l’unité principielle. L’énergie spirituelle ainsi canalisée circule dans le corps communautaire, vibre et ondule en harmonie. L’élitisme ne peut s’exprimer que par des êtres exceptionnels intégrés dans une fraternité.

         Étymologiquement, l’élite est ce qui est choisi, avec le sens d’excellent. Mais qui choisit ? En fait, tous les hommes ne souhaitent pas connaître les chemins de l’invisible. Les chercheurs de la spiritualité ont toujours été minoritaires, et peu, parmi eux, ont le courage d’aller loin. Mais cela n’implique pas d’avoir toutes les capacités. Cela signifie simplement que ces êtres acceptent une voie difficile, sans garantie. Cependant, ces potentialités seraient gâchées et impuissantes si elles ne s’intègrent pas en permanence dans une fraternité, dans une Loge capable d’unifier toutes ces lumières éparses ; et unifier ne veut pas dire additionner mais synthétiser avec synergie. En fait, un frère avec peu de capacités mais une réelle intégration peut accéder aux Grands Mystères et participer à l’Initiation dans sa totalité. La grosse difficulté est que la fraternité initiatique n’est pas naturelle (elle n’existe pas dans la nature) ; elle est rituelle et dépasse notre condition d’homme. Elle nous élève car elle constitue le début et la fin du chemin. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut éveiller les jeunes en s’appuyant sur la sagesse des anciens. Alors, qui choisit ? Tout simplement le frère qui a le courage de chercher, de demander et de frapper ; la Loge ne fait que répondre à un désir qui va impliquer le don de soi. C’est ce qu’illustre le tarot avec la lame du pendu qu’on peut rattacher au symbole du Verseau. Il est suspendu par une cheville, la tête en bas, soutenu par une potence formée par deux arbres ébranchés que relie une traverse de bois mort. Cette traverse est jaune pour indiquer que sa substance est de la lumière condensée ; elle est peut-être le symbole de la Règle. Il l’a fait sienne et y adhère au point d’y être suspendu de toute sa personne. Le Pendu incarne la force des âmes d’élite qui s’adaptent sur terre à la faiblesse humaine. Mais pourquoi est-il renversé ? Il renverse le contenu de sa conscience pour devenir un être libre de toute attache extérieure et s’implanter vers le ciel. Ce renversement des valeurs, c’est ce que la tradition nomme l’inversion des lumières. Il se produit en l’homme qui libère sa lumière interne et s’affranchit, sur le plan de sa conscience, des déterminations et influences révélées par le zodiaque.

 

         Si les Gémeaux sont le Souffle de vie qui s’exprime dans le Verbe et si la Balance est la justesse qui équilibre les forces, le Verseau renverse l’équilibre pour reformuler le Verbe et le raccorder à nouveau à l’unité afin de percevoir le concept sous un nouveau jour. Mais cela ne peut s’atteindre qu’avec l’intelligence du cœur, objet du prochain chapitre.


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