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I.2.c. L intention. La magie est un combat contre la disharmonie et ce qui empeche la Lumiere

          Adhérer à la Règle ne suffit pas. Elle peut éliminer le hasard mais doit se concrétiser par

l’intention pour que l’énergie de l’être puisse s’exprimer. Voyons ce quest lintention sur le plan

initiatique, en quoi elle provoque une magie qui se formule par de justes paroles, combattant ainsi la

dysharmonie et enfin en quoi elle débouche sur des actes qui permettent à la Lumière de se répandre.

 

          L’intention peut s’envisager sur le plan du divin, pour la Communauté initiatique et enfin pour le

Frère. Mais auparavant, précisons ce que nous entendons par ce terme. Il est dérivé du latin « intendere

» qui veut dire tendre dans une direction, diriger, se tourner vers, mais aussi être attentif d’où l’origine

du mot entendre. Il faut donc être à l’écoute de la Règle, mais cela implique aussi les notions

d’intensité et d’effort d’une manière continue. On peut définir alors l’intention comme une action de la

volonté par laquelle un individu ou un groupe d’individus fixent le but d’une activité ou encore la

motivation qui conduit à intervenir. Les synonymes peuvent donc être dessein, désir, volonté, projet,

résolution. L’intention a la particularité d’être à la fois le fruit de la pensée pour percevoir où l’on veut

aller mais aussi d’être un précurseur de la pensée pour concevoir ce qu’il y a à accomplir. Tout part

donc d’elle qui implique la conscience, donc de voir clair : pour Guillaume Durand de Mende, « l’œil,

c’est l’intention » ; et saint Bernard rajoute « L’intention et le jugement de la conscience donnent à vos

actes leur couleur ».

         Comment l’Égypte ancienne concevait l’intention divine. Elle est comme une flèche. La déesse

Neith est une des plus anciennes déesses ; elle avait au départ la forme d’un scarabée puis elle devint

porteuse de deux flèches sur un bouclier et d’un sceptre de nature séthienne, le Ouas. Elle devint donc

la déesse de la guerre et de la chasse. Son nom signifie « celle qui est ». Elle protégeait Osiris et Rê

avec des flèches qui engourdissaient les mauvais esprits, les ennemis de la Lumière. Il est intéressant

de souligner qu’elle les engourdissait ; elle ne les tuait pas. Ils sont des puissances, des forces en

résistance, et en tant que telles, ils sont indispensables à la Lumière afin qu’elle se diffuse. De même,

saint Michel ne tue pas le dragon mais le maîtrise ; Seth ne tue pas Apophis ; si Gabriel avait tué la

puissance de Lucifer, la pierre verte qui tomba de son front, le Graal, n’aurait jamais recueilli le sang

du Christ. Ce qui semble négatif est utile ; sans la trahison, le Maître ne serait pas passé de l’autre côté

et le Principe serait resté dans son principe, et l’être humain dans son humanité. L’intention n’est donc

pas une éventuelle possibilité, mais une réalité ; en elle se trouve le but divin.

          Si nous fonctionnions comme une Communauté initiatique complète rassemblant une

Communauté féminine et une masculine, le Vénérable Maître serait l’incarnation du Principe créateur,

et la Vénérable serait l’incarnation de la Règle. Des textes disent qu’à la fin des temps, il ne restera que

la fonction de Maîtrise et la Règle. Si le Vénérable Maître est le remembrement de l’Ennéade (les neuf

fonctions créatrices ou offices), la Vénérable est le rassemblement des sept aspects de la Règle qui

définit bien l’intention à mettre en œuvre. Cette dernière imprègne le cœur et l’esprit des Frères, et la

vie communautaire prend son sens en chacun. Présente à tous les instants de la vie en esprit, elle n’a de

sens que si elle est de nature communautaire et naît au plus haut dans la hiérarchie des devoirs de la

Loge. L’une de ses expressions les plus abouties est certainement le plan d’œuvre qui, né d’une vision

construite et architecturée au cœur de la plus haute fonction de la Loge, va prendre forme et se réaliser

au travers du travail des Frères et de toutes les présences rituelles. L’intention ne peut s’arrêter, sinon la

Communauté s’éteint. Rien ne lui résiste ce qui peut faire dire, si l’on ne croit pas à la Magie, que la

Communauté bénéficie d’un hasard chanceux. Chaque Tenue en est le reflet pour faire vivre la lumière

avec force.

          Pour le Frère, l’intention peut se définir comme étant une volonté issue d’un particularisme

dirigé vers une volonté d’intégration à la Communauté initiatique, à la Fraternité universelle, et une

adhésion à la Règle. Avant de subir les épreuves pour devenir Frère, le néophyte doit accepter cette

orientation de vie. Il est difficile de tout percevoir à ce stade et il est difficile également de revenir en

arrière. C’est à ce moment que le néophyte doit lâcher prise, autrement dit quitter une forme de pensée

individuelle pour plonger dans une pensée communautaire. Le néophyte doit affirmer deux fois sa

volonté d’intégration, ce qui montre bien que cette décision ne peut pas être prise à la légère ; c’est un

engagement pour la vie. Il lui faut être à l’écoute de l’autre comme à celui du devoir ; cela passe par un

dévouement envers la Communauté initiatique. L’énergie se nourrit du don.

          Au grade de Compagnon, il est demandé de transformer ses intentions en pensées justes pour

découvrir les chemins secrets de la Pierre cubique et ainsi de se mettre en mouvement pour découvrir

l’énergie dont il a besoin. Il y a un proverbe qui dit : « L’enfer est pavé de bonnes intentions ». Cela

signifie qu’il en existe autant de bonnes que de mauvaises. Et peut-être que les bonnes sont les pires.

Ainsi, pour qu’une puisse aboutir à une réalisation impeccable, il est indispensable qu’elle soit en

accord avec la Règle et qu’elle ne soit pas personnelle, avec attente de résultat. Elle doit être spirituelle pour ne pas tomber dans la convoitise, tout en restant simple et positive. Saint Bernard encore : « La continence qui vise à l’approbation des hommes n’a aucun mérite aux yeux de Dieu. Il faut donc joindre la pureté d’intention qui incline notre cœur à ne vouloir plaire qu’à Dieu seul et qui vous en donnera la force ».

         

         L’intention déclenche alors la Magie. Celle-ci est un combat qui autorise des gestes et des paroles justes qui favorisent l’harmonie. La notion de combat est essentielle. Il ne faut pas y voir seulement une lutte contre quelque chose qui nous est extérieure, mais aussi et surtout quelque chose qui nous est propre pour faire grandir la lumière qui est en nous. Saint Bernard précise que « le combat le plus véhément, le plus intime et le plus durable que le moine doit livrer, est celui qu’il exerce à l’égard de sa volonté propre qui veut détruire et faire sa propriété de ce qui appartient seulement au Créateur ». Le Frère est un guerrier qui sait affronter les épreuves et il ne peut être efficace, notamment contre lui-même, sans intention forte. En lutte pour la pureté, il est un athlète, mot qui vient du grec « athlon », dont le dérivé « athlothesia » a donné la discipline, les règles du combat. Et il n’y a pas de vrai combat sans règle. Toute œuvre résulte d’un combat pour qu’en jaillisse la Lumière et elle doit être communautaire. Citons encore saint Bernard : « Si vous l’entreprenez par vos seules forces, ce sera comme si, avec un seul doigt, vous tentiez d’arrêter l’élan d’un torrent ». Toute énergie mise en action s’épuise et, pour poursuivre l’œuvre, il est nécessaire de réunir ce qui était séparé en reconstituant en permanence la Loge.

          Là encore, l’Égypte ancienne peut nous éclairer. Au fil du temps, comme son nom pouvait aussi être interprété comme signifiant « eau », Neith fut considérée comme la personnification des eaux primordiales de la création. Cette eau contient tous les possibles ; elle est similaire au compas des Trois Grandes Lumières. Comme déesse des eaux, elle fut considérée comme la mère de Sobek (dieu crocodile des eaux et de la fertilité) et était montrée allaitant un petit crocodile. Le crocodile est la formulation de la fulgurance ce qui n’est pas sans rappeler une définition égyptienne de la Magie : « La Magie repousse l’effet fulgurant de ce qui survient ». En ce sens, le crocodile est notre modèle dans notre combat pour la quête de l’Harmonie. Le Frère doit toujours être prêt ; il ne doit jamais se laisser surprendre et pour cela, il doit accomplir l’acte juste au moment juste. La Magie repousse mais n’annihile pas ; elle ne détruit pas l’effet fulgurant et encore moins les causes de cet effet, car celles-ci font partie de la création ; ces causes sont les ténèbres, dont le but est le retour de l’expression lumineuse dans l’origine.

          Dès lors, telle une lutte permanente contre la dysharmonie, l’intention, en sa qualité de point de départ, se réalise en pleine lumière sous la forme de paroles prononcées, d’actions et d’œuvres réalisées en justesse d’un commencement jusqu’à un terme et qui sont nourries en permanence par l’intuition communautaire. Il en est de même pour le Frère, même si son intuition est longue à prendre forme, sans but, sans recherche d’avantages ; cela reste la base de notre voie. Ainsi, l’intention précède et participe de tous les projets, de toutes les mises en route qui vont permettre toutes les découvertes et approches du mystère.

          Neith est fécondée par le Verbe et engendre l’univers et le soleil, la Lumière divine. Sa représentation symbolique, le bouclier avec les deux flèches, peut également être interprétée comme étant une navette de métier à tisser, de sorte que Neith est aussi la déesse des tisseurs, d’où son nom « la tisserande ». Elle tisse le monde et en fixe les limites, puis elle crée les sept paroles qui la font maîtresse de l’Univers. Cela nous montre la puissance magique de la parole. Dans « Her Back Pois Chiche » (Isha Schwaller de Lubicz), il est dit que la science du symbole véridique, étant appliquée dans ses moindres détails, réalise une Magie capable d’éveiller une compréhension du cœur telle qu’aucun discours profane ne saurait

l’évoquer.

          Lors de l’ouverture de la Loge, en Tenue principielle, sont progressivement mis en place les éléments qui vont conduire à pouvoir travailler en Harmonie. Lorsque les Frères entrent dans la Loge, les Fonctions ne sont pas en activité. Le Tableau de Loge n’est pas tracé ; il est vierge. Durant le rituel, la place de chacun et son rôle sont précisés. Notamment, celui du Vénérable Maître est ainsi donné : « Il est à l’Orient pour faire naître ce qui est et ce qui n’était pas encore, ouvrir la Loge, la diriger dans sa création, et l’éclairer de ses Lumières ». Mais ce n’est pas suffisant, car il faut attendre l’allumage des Piliers, puis la mise en place des Trois Grandes Lumières, suivis du tracé du Tableau de Loge, pour pouvoir finaliser l’ouverture de la Loge. Ce tracé est le geste magique par excellence, donnant un moment de méditation. Le tableau est le cœur, le centre du monde. Il va recevoir l’ensemble des symboles qui vont créer l’espace sacré et surtout permettre à la Magie du rituel de s’exprimer. Toute Tenue où le Tableau n’est que déroulé, ne peut être magique et transmutatoire. Le dessin est également un support de méditation pour l’ensemble de la Tenue. La Magie vient aussi du fait que c’est le Grand Architecte de l’Univers qui trace, même s’il délègue, et cela en présence de la Veuve, invisible mais présente. C’est la force de l’Esprit qui conçoit le monde à partir du Chaos inorganisé. Selon le viatique d’Apprenti, il est dit que le Temple est à l’image de l’Univers, qu’il est « le lieu sacré et couvert où la Lumière naît d’elle-même par la communion initiatique ». La mise en place de ces différents éléments après la lecture du Prologue de Jean, permet au Vénérable Maître de déclarer la Loge constituée.

          L’art de la Magie permet de faire le geste juste dans le milieu juste, au moment juste. Il favorise l’Harmonie et permet à chaque Frère de trouver sa juste place dans l’Univers. Il est un phénomène permettant l’émergence, la manifestation et la propagation de la Vie, émanant du Principe. La Vie est une expression du Verbe, et donc de la Lumière principielle. Elle est donc, par essence, harmonieuse dans son développement et son rayonnement. On peut, à l’inverse, voir la Magie comme un moyen de s’opposer à la dysharmonie et à ce qui peut entraver le déploiement de la Lumière. Être en dysharmonie et opposé au déploiement de la Lumière est mortifère.

          Mais qu’est-ce qui peut s’opposer à la Lumière et à l’Harmonie ? En fait, dans la nature, qu’elle soit naturante ou naturée, rien ne peut s’y opposer d’une manière durable. Par contre, ce qui est contraire au développement de la Vie relève du monde des hommes, en permanence en conflit par apparition de la peur, de l’obscurantisme, du dogme, du repli… Tous ces éléments portent en eux en puissance le désordre et tout ce qui s’oppose à la Règle, donc à l’Harmonie. Le mot dysharmonie souligne l’absence d’harmonie entre des individus ou des objets. Un des synonymes du mot est dissonance ou faux accords. La Magie, mise en acte selon la Règle, permet de combattre ces éléments contraires. Elle est comme la Vie, épanouissement, rayonnement harmonieux.

          Cela apparaît très clairement dès l’entrée dans la voie initiatique. Dans notre rituel d’initiation, la Communauté, avant de commencer les épreuves, interroge le néophyte sur sa règle de vie pour lui fait prendre conscience de son véritable désir. Il est précisé ce que sont le vice et la vertu.  La vertu, c’est demeurer sur la voie initiatique quelles que soient les difficultés rencontrées en ayant la volonté et la capacité de connaître. Rien ne manque si la volonté est vraie et droite : ni l’amour, ni l’humilité, ni aucune vertu. La vertu est une force du cœur qui permet de conduire l’existence selon la divine harmonie, afin de l’élever au rang de la Création. Le vice n’a pas de référence morale. Il s’agit des vices de construction de l’être. Quand l’homme s’édifie, il ne doit pas commettre d’erreurs dans le plan, ni dans le choix des matériaux. S’il se trompe à ce stade là, il construira une monstruosité qui s’écroulera d’elle-même ou le privera de liberté. Le vice suprême, c’est de ne pas connaître le divin après qu’il ait été révélé. Il consiste à vivre volontairement en dysharmonie. Ce n’est qu’en réglant la volonté sur les principes créateurs de l’harmonie universelle que l’on peut donner à l’existence sa triple et parfaite expression de Sagesse, de Force et d’Harmonie, qui naîtra d’une juste sensibilité vécue dans une Communauté initiatique.

          L’intention initiatique est donc une force du cœur orientée vers la Communauté initiatique, pour œuvrer à la construction du Temple. Toute autre forme, principalement individuelle, risque de déséquilibrer l’édifice, et d’empêcher la Communauté d’avancer. Toutes les forces des Frères ainsi dirigées sont nécessaires pour que la magie communautaire opère. La méthode de la pensée ternaire - « Sagesse, Force et Harmonie » - permet à chaque Frère de rester orienté dans cette volonté d’Harmonie communautaire. C’est par cette méthode que le travail peut s’exprimer et que la Magie qui en découle fait régner l’Harmonie au sein de la Loge. C’est pourquoi le travail commun et sans relâche fait que les cœurs s’élèvent en fraternité et qu’une authentique communion permet de dépasser les limites et les particularismes. C’est bien là que doit résider la ferme intention de se livrer à ce rigoureux travail. La Magie lève les obstacles et permet à chaque Frère de trouver sa juste place dans l’Univers aidé par les vibrations provoquées par les santés portées au banquet, les coups de maillet ou par les exclamations pendant les rituels (Houzai, houzai, houzai) qui favorisent l’Harmonie.

 

          Alors, pour quel résultat ? La Lumière venant de l’Orient pénètre dans notre conscience, la Loge

repousse le désordre, se rend transparente et diffuse cette Lumière.

          En Égypte ancienne, il y avait, en l’honneur de Neith, une grande fête qui s’appelait la « fête des lumières » et qui avait lieu chaque année pendant la saison de Peret « émergence des terres », décrue du Nil, la saison des semailles. Lors de sa célébration, la nuit était éclairée avec des centaines de lumières en plein air. C’est l’équivalent de notre Saint Jean d’hiver, le début de l’année, le moment où la butte primordiale apparaît et où le Temple se construit dans sa cause. La porte d’Orient s’entrouvre et la Lumière devient perceptible. A ce moment rituel où tout recommence, il y a régénération des intentions par le renouvellement des serments ce qui annihile la dysharmonie. La Lumière va pouvoir se diffuser pendant l’année qui vient mais, pour être accessible, elle doit être filtrée par les trois fenêtres qui ne figurent que sur le Tableau de Loge. Ces dernières reçoivent la Lumière qui vient d’en haut et éclairent ce qui est en bas. Elles mettent en contact les Frères avec la parole de ceux qui sont passés à l’Orient éternel, permettant ainsi de prolonger la tradition, de transmettre le Verbe tout en ordonnant l’espace. Elles mettent les Frères au diapason, en Harmonie, prêts à recevoir le Verbe, langage sacré, transmis par l’air de la Loge. Ainsi règne l’Harmonie et se répand la Lumière. Ainsi vient la

purification de l’intention qui incline le cœur vers le divin.

          Pour Platon, dans le « Timée » : « Au commencement, tout était en désordre, quand Dieu introduisit des proportions en toutes choses ». Isefet, en ancien égyptien, signifie mal, injustice, fausseté mensonge, désordre. C’est la représentation du mal qui existe chez l’humain, mais, représenté pieds et poings liés avec la tête tranchée, il est ce que risque l’humain s’il se prive de cette Lumière ou s’il en prive les autres. « Le ciel est apaisé, la terre est dans la joie, car ils ont appris que le roi mettrait Maât à la place d’Isefet » (Texte des pyramides vers 2350-2200 avant JC). Le roi met l’ordre à la place du désordre afin que l’être humain puisse communier avec les dieux et que la Lumière puisse continuer à se répandre, ici et maintenant, dans notre humanité. Le Vénérable Maître dune Loge doit agir de même. Seule la justesse permet de repousser le désordre et de libérer le chemin de la Lumière et donc de la transmission. La conformité et la fidélité avec la Règle (Maât en Égypte) au service du Grand Architecte donnent la justesse et met en capacité de don ce qui fait qu’on peut éventuellement se tromper, mais pas trahir. Il y a trahison quand nous gardons nos pensées. Il s’agit de percevoir que la pensée est un flux d’énergie qui nous traverse et qui peut s’utiliser. Ces pensées ne seraient-elles pas l’esprit, l’abstrait, l’indescriptible ? Il nous appartient de les trier et de les purifier pour en repérer l’origine, notamment en constatant celles qui nous éloignent de la Communauté initiatique.

          Cette mise en action, ce combat pour permettre à la Lumière de se répandre dans le Temple et

peut-être au dehors, sont guidés par l’intention, inspirée par la Règle qui nous construit. En se mettant à l’ordre, en Harmonie, le Frère fait de son mieux pour se rendre transparent, pour laisser la Lumière se diffuser depuis et à travers lui. Mais surtout, la Loge, incarnation de la Veuve, la grande magicienne, agit pour que s’incarnent le Verbe et la Lumière à travers les êtres et les choses, et notamment les Frères. Ainsi la Communauté initiatique, en œuvrant selon la volonté du Grand Architecte de l’Univers, en accord avec la Règle, fait rayonner la Lumière issue du Principe et contribue à mettre en Harmonie l’Univers. C’est cette Harmonie qui garantit la pérennité de l’œuvre et de la tradition initiatique dont la Magie est un élément de transmission.

 

          Puissions nous savoir placer les points de force avec justesse pour que l’intention se trace et que

la lumière se répande.


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