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II.1.a La Fraternité fait entrer dans la Connaissance

         Voilà un sujet essentiel car il résume notre voie, basée sur la fraternité. Celle-ci ne se réduit pas à lespèce humaine mais lhomme doit la mettre en œuvre sil veut accéder à la Connaissance de lunivers, au-delà du simple savoir.

 

         Mais tout dabord précisons ce que nous entendons par fraternité. Elle est bien au-delà de lhomme. Sa source se trouve dans linstant de lorigine qui voit se différencier le Deux à partir du Un pour former la première ternarité créatrice. Elle englobe tout lunivers visible et invisible et consiste dans les liens entre des éléments de lunivers, quels quils soient.

         La vie crée sans cesse des liens et quand il ny en a plus, cest la mort. Ceux-ci implique de lénergie pour les faire tenir, donc pas de fraternité sans magie. La vie soude la fraternité : « Le verbe est la Vie et la Vie est la Lumière des hommes » ; Verbe, Vie et Lumière sont les noms secrets de la fraternité qui est donc à lorigine de lépanouissement de la vie et qui constitue la cohésion de lunivers. Dit autrement, cest lAmour, cette énergie spirituelle qui contribue à toutes les formes de vie. Nous le symbolisons par les lacs damour de la corde à nœuds par laquelle tout peut être construit et par laquelle tout tient. Cette corde est lénergie de la fraternité qui édifie l’œuvre du Grand Architecte de l’Univers et lui donne forme. Tous les éléments de l’univers sont liés aux quatre éléments, constituant une fraternité manifestée qui peut donner accès à la Connaissance. C’est en fait un tissage universel où les fils d’énergies relie les êtres et les choses ; c’est la Veuve qui tisse la toile du monde et le déploie sous toutes ses formes dans une toile unique.

         La fraternité a ainsi trois niveaux : causal, manifesté et humain. Elle commence par le ternaire Principe créateur-Veuve-Grand Architecte ; le Principe, dans l’incréé, fait apparaître la Lumière/Verbe et le support de diffusion de la Lumière/Verbe. Toute la création en découle. De nombreux mythes évoquent l’instant de l’origine de la création comme celui où le Principe, de sa propre volonté, est sorti de l’indifférencié. Son désir de création prend forme quand il se regarde lui-même et se conforme à la Règle d’harmonie pour créer. Il fait ainsi apparaître le Deux, prélude à l’apparition de tous les Nombres. Cette dualité créatrice établit une relation de fraternité entre ces deux pôles et la vie se manifeste ; la Connaissance est présente symbolisée par l’arbre de la Connaissance, que cela soit dans l’Éden ou dans les arbres dédiés à des divinités égyptiennes et celtes. Cet arbre est au centre de la fraternité ; c’est pour et par lui que nous œuvrons. Il nous unit.

         Le deuxième niveau résulte du premier : c’est le monde manifesté. Remarquons que des cosmologistes pensent que les galaxies n’évoluent pas chacune de leur côté mais forment un ensemble dont la cohésion repose essentiellement sur les liens gravitationnels. Ils utilisent souvent le terme de toile cosmique pour décrire cet ensemble.

         Le troisième niveau est celui de l’homme (féminin ou masculin). Le romain Numenius proposait une étymologie intéressante du mot frère. Il disait que dans l’ancienne langue grecque, « un » pouvait se dire « delphos » (mais aussi matrice, utérus) et « frère » se disait « adelphos » qui signifiait donc « non un ». C’était la même chose en Égypte ancienne où le mot frère se disait « sen » (« senet » pour sœur, avec le t du féminin) dont la racine signifie deux. Pour les anciens, la fraternité était donc en rapport avec le passage du Un au Deux. En hiéroglyphe, « s » s’écrivait avec le signe du verrou et « n » avec celui de l’énergie. Chaque être humain a une énergie verrouillée que la fraternité déverrouille magiquement. « sn » signifie également ouvrir, entrée, seuil, révéler. Il faut l’autre qui est une porte vers l’abstrait, vers la Connaissance ; tous les frères sont en fait des matériaux pour la Loge.

         La fraternité humaine implique la même origine, les mêmes parents ; le Prologue de Jean dit bien que c’est le Verbe qui « donne le pouvoir de devenir enfant de Dieu ». Dans la Loge, nous sommes tous nés de la Veuve, parèdre du Grand Architecte de l’Univers, issue du Principe. Elle nous rassemble pour partager un idéal de recherche afin de renaître dans cet idéal grâce aux autres. Nous ne sommes pas de simples collègues ou amis mais étant initiés par la Veuve qui nous lie avec le divin, nous sommes ses enfants.

 

         Comment peut-on accomplir une telle fraternité initiatique ? Par la méthode initiatique. La fraternité se construit par le Verbe d’où la nécessité à chaque tenue pour le Passé-Maître de transmettre le Verbe en lisant le Prologue de Jean. La Connaissance du Verbe est présente lorsque la Communauté initiatique se rassemble. La Loge fait communier les frères par l’amour, cette énergie qu’il faut, humainement, régénérer au banquet et qui siège dans le cœur-conscience. Ce qui n’est pas reconnu par le cœur n’est pas vécu et n’est donc pas un éveil. L’énergie se capte par le cœur et se donne par lui. La Loge utilise les énergies célestes pour unir magiquement des frères ou des sœurs qui, autrement, n’auraient aucun lien naturel entre eux ; mais ce n’est pas l’union d’individualités puisque celles-ci doivent s’effacer sans disparaître ; c’est l’union des parcelles divines ce qui nécessite d’avoir conscience de ces parcelles. La recherche permanente de la Connaissance est un partage et donc une transmission. En partageant les nourritures matérielles et spirituelles, les frères partagent la Connaissance transmise lors des initiations successives, lors des passages de portes, lors du déverrouillage des verrous qui permettent l’approfondissement de la Connaissance. Chacun, en oubliant son propre ego, devient l’initiateur de l’autre, lui transmet le Verbe et, créant l’autre, se crée lui-même par surcroît. Cela n’est possible que parce que l’œuvre est commune, tant par les travaux toujours liés à un plan d’œuvre que par les rituels et les chaînes d’union.

         N’oublions jamais que c’est la fraternité cosmique qui permet de vivre en loge la fraternité initiatique qui est donc impossible sans célébration des mystères de la création, sans le rituel qui rythme la vie communautaire. La pratique des rituels et de la Règle permet la perception intuitive et l’écoute ; ainsi se met en forme les voies d’accomplissement individuel et l’entendement communautaire d’où émerge la Connaissance qui réside dans l’éternité. Les rituels dégagent la force de l’énergie spirituelle qui peut alors circuler dans les chaînes d’union. Cette énergie se répand dans les travaux offerts au Tableau de la Loge et à la table du banquet ; les frères se nourrissent les uns les autres.

         Cette fraternité est bâtie sur les Nombres d’où la prise de parole rituelle : « Vénérable maître et vous tous mes frères selon les Nombres qui vous sont connus ». Ils contiennent une énergie et sont donc source de magie. Ils sont tous présents au cœur de la Loge et c’est là que la Connaissance est accessible. Celle-ci se transmet par les Nombres, liens essentiels avec la puissance divine, le Principe créateur par le biais du Grand Architecte de l’Univers. Si le Trois, le Cinq et le Neuf sont les clefs de la Connaissance, il n’est pas de Nombre plus important qu’un autre car chacun doit être à sa juste place dans la conscience pour permettre de vivre la ternarité primordiale nommée Harmonie, Force et Sagesse.

         Tout se passe dans le Temple, les frères réunis autour du Tableau de Loge qui contient les lettres du langage symbolique par lequel tout transite et qui assure le fonctionnement de la méthode initiatique. C’est le langage commun qui fait circuler l’énergie spirituelle, sans aucun dogme ni vérité. La Connaissance n’est pas formulable avec les moyens de perception et d’expression profanes ; elle n’est accessible que par cette langue sacrée. Liée au Verbe principiel, elle permet de remonter jusqu’à lui, d’aller au concept. Chaque frère est différent, sans uniformité, mais doit fournir un travail soutenu qui donne peu à peu le langage initiatique, l’accès aux symboles qui sont tous des voies vers le Un. La Connaissance fait voir l’unité en toute chose ; elle est ainsi accessible à tous car ne dépendant pas du savoir. C’est d’ailleurs pourquoi elle est intransmissible en dehors des symboles animés par le rituel où opère la magie ; ainsi se tournent les regards vers la Lumière de l’origine, siège de la Connaissance.

         La méthode initiatique ne contient aucune instruction, aucun savoir. Les viatiques, sous forme de questions et réponses, sont en fait des guides, des éclairages qui invitent à réfléchir, à se poser des questions pour que chacun, selon sa personnalité et son vécu, en tire des éléments de progression sur la voie de la Connaissance. En fait chaque réponse ouvre une porte, une autre question, à l’infini si l’on va au delà des apparences. Dans le rituel anglais, sa lecture est là pour approfondir et découvrir le rituel. Les instructions, les modes d’emploi, les vérités vont à l’encontre de la méthode. Le viatique, étymologiquement, est ce qui sert à faire le voyage, les provisions. C’est donc ce qui nourrit et fait vivre sur le chemin. L’essentiel d’une nourriture est l’énergie qu’elle contient. Les nourritures sont solides et liquides, symbolisées par le pain et le vin. Elles permettent de « baragouiner », de parler une langue, celle du Verbe, qui paraît barbare au monde profane, difficile à comprendre ; ce mot vient du breton avec « bara », le pain et « gwin » le vin.

         Pour vivre cela en pleine conscience, il faut pratiquer l’Initiation, être « un homme qui désire naître en permanence à la vie spirituelle et recherche la Connaissance par la mise en œuvre de ses devoirs initiatiques ». Le profane qui s’approche du Temple cherchait la connaissance depuis longtemps, sans doute sans savoir la définir ; une intuition lui fait comprendre que seul, il n’ira pas très loin. En pénétrant dans le Temple, en s’y intégrant pour y vivre, le frère participe à la construction du Temple et donc de l’univers et se donne au service de cette construction. Il sait qu’il n’est plus dans une démarche individuelle mais personnelle au sein d’une Communauté dans laquelle il œuvre dans le respect de la Règle. Il n’est plus seul : « Malheur à celui qui est seul, car s’il vient à tomber, il n’aura personne pour le relever » (Eccles IV, 10) ; « Remets-toi en la main qui te guide. Puisse-t-elle te préserver de tout danger ! ». Il comprend que la fraternité est le fondement d’une quête de la Connaissance en s’enracinant dans le mythe de création de l’Homme universel. C’est la communion initiatique qui ouvre sur le divin : « Je vous dis encore que si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux... Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Matthieu 19 et 20). Il faut être frère pour ouvrir les portes du ciel. Le cheminement communautaire est indispensable.

         Tout se base sur le vécu qui est progressif et qui se partage. Être reçu dans une fraternité ne fait pas d’office entrer dans la Connaissance, mais vivre dans la fraternité peut le faire espérer en impliquant des devoirs et un état de pureté qui, par un long travail fait d’expériences et de regards sur le monde, mène à construire une conscience communautaire. C’est la voie longue qui n’exclut pas mais nourrit la voie brève, de nature ignée, d’un feu alchimique qui nourrit la fraternité et permet la phrase rituelle (et exclusivement rituelle) : « Mon frère le Feu », impossible individuellement.

         Cette progression est graduelle, longue, associant voie longue et voie brève, et fait vivre les différentes sortes de fraternité. Tout commence par la fraternité avec les quatre éléments et par le lâcher prise, le détachement, l’abandon de la susceptibilité, la transparence, toutes choses qui permettent à la Communauté initiatique de voyager dans l’invisible avec sérénité. L’Apprenti vit la fraternité de métier qui consiste à travailler à notre place dans la Loge qui nous unit ; c’est le métier d’initié et le dégrossissage du frère qui apprend le service sans être servile. La pratique de l’Astrologie sacrée montre que tout est lié et que le Temple est l’univers. C’est le début de la participation à l’œuvre qui mène à la Connaissance.

         Puis vient le Compagnonnage avec l’ouverture de la bouche, la pratique du Verbe dans une fraternité du cœur, voire du sang, ce qui donne une dynamique, avec l’épreuve du frère qui construit progressivement une énergie de création tout en faisant voir comment la circulation de l’énergie se fait dans l’Homme universel ; on voit la fraternité de l’univers et comment celui-ci tient. C’est l’ouverture à l’abstrait par la géométrie sacrée, l’Orient et le Trait et la découverte de l’esprit divin contenu dans la matière en accédant au cœur de la Pierre Cubique.

         Vient enfin l’ouverture des yeux, la capacité de création à la Maîtrise, la fraternité en esprit, l’élévation dans le monde causal, la connaissance du monde des causes pour approcher la Cause.

 

         Mais finalement, à quoi sert cette fraternité ? Tout simplement à entrer dans la Connaissance pour tenter d’appréhender le Principe et de nous construire les uns les autres dans ce sens. Mais peut-être faut-il ici préciser ce que nous entendons par Connaissance. Nous ne l’évoquons qu’ici pour bien insister sur le fait que l’on n’en prend conscience que petit à petit et guère dans les Petits Mystères. Co-naître, c’est naître avec, partager la naissance au monde spirituel, naître par l’autre, renaître en permanence par les frères. Naître avec, c’est aussi aller vers la source de toute création. D’origine divine, la Connaissance ne concerne donc que les lois de création et la Cause première, voire le monde des causes. La magie de l’initiation nous en approche par l’éveil mutuel et les liens fraternels qui nous élèvent. Cela ne s’acquiert pas comme un savoir mais se vit en franchissant les portes des Mystères : « J’ai l’aspiration de m’intégrer à la Communauté initiatique afin d’être digne d’atteindre à d’autres Mystères ». Il s’agit de la Connaissance du cœur, loin du savoir, de l’accumulation de sciences rationnelles et de compréhensions intellectuelles qui passent par le cerveau. Elle échappe à toute valeur rationnelle, demandant d’aller au cœur des choses pour découvrir ce qui est caché sous les apparences. Elle est un état d’éveil qui fait voir le monde directement, une perception qui se réalise dans le jeu des fonctions principielles, celle des offices de la Loge. Malheureusement, la pensée officielle ne passe que par la science, ignorant voire niant ce qu’elle ne peut mesurer ni appréhender. Les legs du passé n’étaient que temporels ou artistiques. Pour nous, il s’agit de s’ouvrir au monde de l’Esprit, de l’incréé, de retrouver le lien vital et originel avec le divin, entrevoir l’ultime réalité qui se situe au plus profond de nous, pour vivre avec lui en complémentarité du monde manifesté. La Loge maîtrise les énergies spirituelles et, magiquement, fait que chaque frère est un ferment vitalisant, la pâte qu’est l’autre qui peut ainsi lever, s’élever vers la Connaissance. La magie est bien l’un des modes de connaissance car elle nous élève et fait pratiquer l’anagogie, nous permet de voyager dans l’invisible à chaque tenue principielle.

         La Connaissance est représentée à Notre Dame de Paris au centre du portail central, veillant sur l’édifice (cf. image ci-dessus). C’est la Philosophie en tant qu’amour et pratique de la Sagesse. Sa tête et ses pieds sont en contact avec le grand cercle de l’univers. Assise sur un trône, elle tient un sceptre de la main gauche : la Connaissance est l’Art royal. Contre son corps est appuyée une échelle à neuf degrés, autant d’étapes sur le chemin qui mène à elle. Elle montre deux livres, l’un ouvert appuyé sur l’autre fermé, en arrière. Le premier semble naître du deuxième (En fait, dans la plupart des cathédrales, ces livres sont sur des statues différentes mais qu’il faut savoir relier). Le livre ouvert est celui de la nature visible avec toutes ses merveilles ; c’est celui du savoir. Un livre lisible peut-il être une révélation divine ? Le livre fermé est lié au secret, contenant les lois intemporelles, invisibles qui organisent l’univers, sous-tendant son ordre, sa cohérence et sa beauté. Là est la vraie Connaissance qui n’est que conscience. Le livre fermé, mythique, inspire le deuxième en tant qu’origine ; la lumière divine se transmet par une écriture que sont nos rituels et symboles ; ce n’est pas une vraie formulation explicite où alors le travail serait terminé et dogmatique. La situation est analogue à celle du Maître d’œuvre qui bâtit un livre de pierre, un édifice où tous peuvent pénétrer et recevoir la lumière divine ; mais seul celui qui est formé par lui peut lire le livre fermé dans le livre ouvert. On ne peut entrer dans le livre fermé que par le cœur, l’intuition. Par la langue sacrée, les Nombres, la géométrie sacrée..., en fait toutes les sciences sacrées, on peut lire ce livre fermé sans l’ouvrir. C’est difficile, même si des clefs sont données. Il en est de même de nombreux livres de papier qui ont plusieurs degrés de lecture comme ceux de Hermann Hesse ou certains opéras de Mozart qui montrent une histoire légère, frivole mais dont le texte et la mise en scène bien respectée donnent des clefs de lecture.

         Cette Connaissance permet d’appréhender le concept de Principe créateur et ainsi de retourner à la Cause. Seule la fraternité vécue au sein d’une Communauté initiatique peut percevoir le Un, symbole de la Cause, du Principe. Percevoir la pensée de l’univers fait vivre en éternité. Ce qui se vit dans le Temple est bien magique, dans ce lieu où la communauté des œuvrants assiste à la (co)nnaissance de la lumière. Les êtres sont porteurs d’une étincelle divine, d’une petite part du Feu sacré primordial à l’origine de la vie, du Principe : « Le Un est ce que nous pouvons percevoir lorsque nous reconnaissons que tout être est porteur d’une étincelle divine ». Le sacré est ce qui nous unit mais il faut être capable de reconnaître cet état spirituel pour entrer dans le monde du mythe de création.

         Cela implique la reconnaissance que les Initiés Passés à l’Orient Éternel sont présents dans la chaîne d’union. Dès lors, ce que vit la Loge est à l’image des puissances divines qui régissent l’univers et qui détiennent la Connaissance. C’est la fraternité avec les Initiés Passés à l’Orient Éternel qui sont en fait uniques car ils sont l’esprit de fraternité de ceux qui ont vécu ce que nous vivons. Les pensées d’hier, d’aujourd’hui et de demain s’intriquent et se transmettent grâce aux cycles, aux formes et aux Nombres accomplis ici et maintenant.

         Tout cela se vit par l’illumination d’un frère par les autres frères : c’est l’accolade fraternelle, geste essentiel qui est un éveil réciproque à la Lumière. C’est le cœur du mythe, le partage des souffles, de l’Air qui nous fait vivre en conscience. Cette accolade est aussi un baiser de paix où se transmet la Connaissance qui devient alors Nombre. C’est ainsi que l’on se construit les uns par les autres, dans une optique d’offrande au service du Principe.

 

         Puissions-nous nourrir la fraternité en esprit pour qu’elle nous nourrisse, pour qu’elle construise une conscience communautaire pouvant se relier avec la Connaissance et qu’elle nous fasse entrer dans la vie en éternité.


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