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Compagnon

            Second degré de la hiérarchie initiatique masculine, ce grade n’est pas vraiment un progrès après celui d’Apprenti. Comme il y a un âge ingrat entre l’enfant et l’adulte, il est difficile à vivre. Il n’y a pas changement de tablier et le Compagnon s’éloigne du centre qu’avait commencé à percevoir l’Apprenti. Il a toutes les occasions de s’égarer dans l’étendue de la manifestation. Cependant son existence change car il se met à cesser toutes les choses qui ne le satisfont plus.

            Il ne laisse jamais tranquille son Premier Surveillant et son parrain pour accumuler beaucoup de savoir. Il est toujours étroitement uni à la Chambre du Trait qui rassemble l’ensemble des Compagnons. Ils forment une sorte d’association qui se met d’accord pour faire un coup dont l’objectif est d’aller plus loin dans les sciences. Ce sont des chercheurs, des explorateurs.

            C’est un grade d’enseignement, qui donne un caractère abstrait à la pensée. Le plan du Compagnon est de percevoir le monde des causes, le monde du concept, car sans concept rien ne peut être fait. Mais cela s’accomplit sur le mode opératif. Les activités spéculatives et opératives sont indissociables de l’œuvre car ne peut être vrai que ce qui est manifesté sur tous les plans.

            Dans la franc-maçonnerie conventionnelle, ce grade est mal compris car il s’appuie sur un rituel très faible. Les points fondamentaux pour achever les Petits Mystères sont notamment : le Nombre Cinq, les sens immatériels, le Quatrième Pilier, le Nombre d’Or, l’Etoile Flamboyante, la Pierre Cubique et les corps platoniciens, la spirale.

            Le second degré comporte l’Art du Trait, la Magie et le don de la parole, sciences qui donnent les moyens d’aller au bout des Petits Mystères.

            L’Art du Trait rend apte à affronter la matière et permet de découvrir l’intérieur de la Pierre Cubique qui contient les polyèdres. La pensée polyédrique est abstraite, précise et rigoureuse ; c’est celle du Grand Architecte de l’Univers.

            Le Compagnon connaît les mesures et les proportions. Il vit l’abstrait grâce à la Géométrie sacrée. Mais il se géométrise plus qu’il ne maîtrise cette science. Celle-ci enseigne tous les stades de la vie, sans déviation possible. Elle donne accès à la structure de la création et à ses lois. Elle permet de jouer avec les formes en toute rigueur et de faire vivre la pierre. Ainsi peut-on découvrir le secret du Nombre Cinq et suivre le chemin de l’Etoile après en avoir percé le secret.

            Cela permet d’accéder à la Magie créatrice, génératrice du vivant. Avoir une vision magique du monde revient à reconnaître les énergies à l’œuvre dans l’univers. Celles-ci se maîtrisent par l’Art du Trait.

            Le Compagnon travaille sur la Pierre Cubique pour la rendre parlante. La parole est l’ascèse du Compagnon. Au Moyen-Age, il taillait les chapiteaux pour les faire s’exprimer. C’est un imagier qui donne un sens à la pierre et transmet un enseignement intangible dans une forme originale.

            Cependant il trace sous la direction des Maîtres, étant incapable de le faire seul. Il lit et traduit le plan des Maîtres en un langage perceptible, mais en abordant des domaines inexplorés.

            Cette évolution intérieure se concrétise par l’exécution d’un Chef-d’œuvre, réalisation personnelle originale élaborée avec l’aide des Maîtres. Quelle qu’en soit la forme, écrite sur un sujet en rapport avec les Petits Mystères, construction, musique, peinture..., il laisse percevoir par les Maîtres que la connaissance des lois causales et des fonctions créatrices est effective. Si ce Chef- d’œuvre est  accepté par la Chambre du Milieu, le frère devient Compagnon Fini, en capacité de franchir la porte des Grands Mystères. Un Maître qui n’est pas passé réellement par ce stade est frappé d’une sorte d’infantilisme et n’a jamais accès aux Grands Mystères.

            Le Compagnon, en effet, ose l’impossible. Tel Don Juan, il est amoureux de la Sagesse et la poursuit sous toutes ses formes. Il touche à tout, il expérimente, il allonge sa liste de conquêtes, sans rien rejeter mais sans parvenir à posséder la Sagesse.

            Le jour où il veut la forcer, il fait surgir le Commandeur/Hiram. Alors, s’il ne fuit pas, il pourra peut-être basculer dans les flammes de la Maîtrise.


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